Netflix promet un an de congé parental payé à ses salariés

Netflix mise sur l'amélioration des conditions de travail de ses salariés pour garder le personnel le plus compétent notamment.
"Les parents peuvent revenir à temps partiel, à plein temps, ou revenir et repartir (en congé parental) comme ils en ont besoin. Nous continuerons de les payer normalement", précise Netflix.

"Nous introduisons une politique de congé illimité pour les nouveaux mamans et papas, qui leur permet de prendre autant de temps qu'ils veulent dans la première année suivant la naissance ou l'adoption d'un enfant."

Sur son blog pour les Etats-Unis et le Canada, mardi 4 août, Netflix a ainsi annoncé offrir un an de congés payés à ses salariés pouvant être pris de plusieurs manières.

"Les parents peuvent revenir à temps partiel, à plein temps, ou revenir et repartir (en congé parental) comme ils en ont besoin. Nous continuerons de les payer normalement", précise-t-il.

Comme le rappelle Quartz, il n'existe pas de congé paternité aux Etats-Unis et les mères bénéficient en moyenne de sept semaines de congés maternité payés.

Le succès de Netflix dépend de sa capacité à "garder" les talents

"L'expérience montre que les gens ont de meilleures performances au travail quand ils ne s'inquiètent pas pour ce qu'il se passe à la maison", souligne encore le Netflix, qui autorise déjà ses salariés à prendre autant de vacances qu'ils le souhaitent à condition de s'organiser avec leurs collègues pour couvrir leurs absences.

Tant de mesures qui sont de nature à améliorer l'image des entreprises, et à leur donner des arguments pour attirer le personnel le plus compétent. Ce dernier argument est particulièrement sensible dans la Silicon Valley, où les entreprises rivalisent sur les avantages offerts à leurs salariés afin de les retenir chez elles.

"La poursuite du succès de Netflix dépend de notre capacité à rivaliser pour, et à garder, les personnes les plus talentueuses dans leur domaine", commente d'ailleurs le service de vidéo en ligne mardi 4 août.

Mais, selon le pure player américain, qui s'appuie sur les exemples suédois et japonais, les congés ne sont pas forcément pris. "Des employés très motivés dans des sociétés comme Netflix peuvent se mettre la pression et retourner rapidement au travail après l'arrivée d'un enfant, craignant la concurrence de leurs collègues", analyse Quartz.

Virgin et Wal-Mart promettent aussi d'améliorer les conditions de leurs salariés

D'autres sociétés américaines ont mis la main à la poche ces derniers mois pour améliorer les conditions de leurs salariés.

  • Le géant de la distribution Wal-Mart compter octroyer une augmentation de salaire à quelque 500.000 employés du groupe qui en compte plus de 1,4 million aux Etats-Unis et 2,2 millions dans le monde l'un des plus gros effectifs pour une compagnie privée dans le monde. De 9 dollars de l'heure, le niveau minimum imposé au niveau fédéral outre-Atlantique, le salaire au plus bas de l'échelle passera à 10 dollars de l'heure. Chez les cadres, le salaire de base grimpera de 13 à 15 dollars de l'heure.
  • La chaîne de restauration rapide McDonald's ou encore les magasins d'habillement Gap ont ainsi annoncé des augmentations du salaire minimum versé à leurs employés.
  • Le géant informatique Microsoft a, lui, exigé de ses sous-traitants qu'ils accordent deux semaines de congés payés à leurs salariés.

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Commentaires 3
à écrit le 05/08/2015 à 10:12
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J'ai l'impression que l'on joue sur la sémantique, car je vois mal un employeur payer quelqu'un qui ne travaille pas et un(e) employé(e) travailler double pour le compte d'un(e) collègue absent(e). Probablement que les gens peuvent prendre un congé s...

le 05/08/2015 à 12:33
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Comme Netflix le précise, les salariés continent d'être payés normalement, qu'ils utilisent ou non ce congé accordé. Ici on ne parle pas de salariés consommables mais de la nécessité de fidéliser les talents dans le high tech car on ne peut les rempl...

le 05/08/2015 à 15:16
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@Bernard: naiveté risible. Une entreprise, et anglosaxonne de surcroit, c'est fait pour gagner de l'argent, pas pour faire du social. Et étant donné les taux de chômage, la concurrence se fait vers le bas. Pour info, je connais parfaitement le marché...

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