
Opération diversification ! Ce jeudi, Orange a dévoilé son nouveau bébé, Orange Bank. Ce service, 100% mobile, était attendu, depuis que l'opérateur historique a racheté Groupama Banque, la filiale bancaire de l'assureur mutualiste, il y a tout juste un an. Si Orange présente l'initiative comme une « révolution », elle ne constitue pas, pour autant, une surprise. En Afrique, le géant français des télécoms a lancé dès 2008 Orange Money, une solution de paiement et de transfert d'argent. Celle-ci compte aujourd'hui 30 millions d'utilisateurs dans quelques 17 pays. Et en octobre 2014, Orange s'est associé avec une grande banque polonaise pour lancer Orange Finanse, et proposer des services financiers comme des prêts à la consommation.
| Lire aussi Orange Bank sera 100% mobile et (presque) 100% gratuite
En clair, l'arrivée d'Orange Bank en France s'apparente, in fine, à une montée en puissance de l'opérateur historique dans un secteur familier. Mais pourquoi diable le géant des télécoms vient-il investir ce nouveau marché ? Premièrement parce qu'en France - et globalement sur le Vieux Continent - le marché des télécoms est déjà mature, dans la mesure où presque tous les Français disposent déjà d'abonnements Internet fixe et de téléphonie mobile. Sous cet angle, Orange Bank constitue un moyen de doper sa croissance sur le long terme, sur un créneau où il estime avoir une carte à jouer vis-à-vis des grands groupes bancaires traditionnels. Même si dans l'immédiat, comme le souligne Stéphane Richard, le PDG de l'opérateur, « Orange Bank n'est pas un projet qui est destiné à gonfler les résultats d'Orange ». « On sait déjà que [celui-ci] va même générer des pertes pendant quelques années (à hauteur de 100 millions d'euros cette année, NDLR) », renchérit-il.
Fidéliser les clients
En parallèle, Orange Bank doit permettre à Orange de fidéliser davantage ses abonnés dans les télécoms, et d'éviter qu'ils ne filent chez ses rivaux. Les services financiers - dont certains de longue durée, comme les crédits à la consommation qui devraient voir le jour d'ici peu - vont enrichir les offres classiques de l'opérateur. Lequel espère ainsi se distinguer de la concurrence. Pour Vincent Maulay, analyste chez Oddo Securities, Orange Bank constitue vraisemblablement un moyen pour le groupe de réduire le « churn », soit la proportion de clients qui le quittent pour filer chez d'autres opérateurs. Derrière cette stratégie, il y a un aspect défensif évident. Mais il y a aussi, possiblement, un volet offensif, puisque des abonnés fidèles sont plus enclins à accepter d'éventuelles hausses tarifaires...
Reste que, interrogé à ce sujet, Stéphane Richard affirme mordicus qu'Orange Bank n'a rien d'une arme « anti-churn » :
« On n'en a pas besoin, balaye le grand patron. Vous savez aujourd'hui en France, Orange a le taux de "churn" le plus bas du marché. Et de loin, d'ailleurs, que ce soit dans la téléphonie mobile ou dans l'Internet fixe. [...] On veut vraiment enrichir la relation que nous entretenons avec nos millions d'utilisateurs, en leur apportant un nouveau service utile et gratuit. »
Orange lance son assistant virtuel
L'autre point intéressant pour Orange, c'est qu'Orange Bank lui permet de créer de la valeur à moindre frais. De fait, Orange n'a pas besoin d'ouvrir de nouvelles boutiques spécialisées: il va au début se contenter de 140 corners dédiés à la banque au sein des 700 enseignes dont il dispose déjà dans toute la France. Stéphane Richard en convient :
« Ce nouveau métier va nous permettre de mieux valoriser nos infrastructures », souligne-t-il.
Au final, la banque ne constitue qu'une des nombreuses diversifications opérées par Orange. Depuis plusieurs années, l'opérateur historique multiplie les incursions dans de nombreux domaines, comme la cybersécurité, l'e-santé, l'Internet des objets ou encore la ville intelligente. Ce jeudi, Orange a d'ailleurs ajouté une nouvelle corde à son arc : l'intelligence artificielle. A l'instar des américains Microsoft, Apple, Amazon ou Google, le géant français des télécoms a dévoilé son propre assistant virtuel. Baptisé Djingo, et développé en partenariat avec Deutsche Telekom, celui-ci permet, grâce à un système de commande vocale, de piloter ses objets connectés, d'accéder à des conseils personnalisés, ou de passer des appels et d'envoyer des SMS. Pour interagir avec l'assistant, Orange a aussi conçu un speaker maison. D'après l'opérateur, ce nouveau service sera disponible au début de l'année prochaine.
Le nouveau speaker d'Orange, qui permettra de converser avec l'assistant virtuel Djingo. (Photo: DR)
Avec sa banque il saura ce que vous faites avec vote argent.
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C'est la même chose que GAFA qui souhaitent rentrer avec leur système de paiement.
Ce fut difficile et au début on les a laissés se « débrouiller » avec les problèmes de réorganisation, dus à l’ouverture du marché à la concurrence (c'était pourtant facile, .... sur le papier). Mais maintenant ils sont conquérants et innovants. Bravo.
Tous les opérateurs auront le même problème. Maintenant que le marché des télécoms est à maturité en France (et qu’il y a une vraie concurrence sur les prix, donc sur les marges), il faudra bien justifier toutes ces boutiques présentes dans quasiment toutes les galeries marchandes et les centres villes. L’un des opérateurs mise sur le contenu, les médias et le câble, l'un sur des tarifs, d’autres sur les infrastructures, etc.
De toute façon, le secteur bancaire lui-même est pleine mutation et les payements se dématérialisent, jusqu’à la monnaie numérique. Alors si on dispose d’infrastructures réseau performantes, autant les utiliser pour son propre compte. Cela est également valable pour les objets connectés.
Pour les plus anciens, on est bien loin des PTT et de la séparation de la poste et des telecoms. Le comble, c’est que la Poste aussi c’est diversifiée dans la Banque. Bientôt un partenariat ?
Dans l'article on parle de crédit à la consommation. C'est ce qu'on a essayé de combattre pour lutter contre l'endettement des moins nantis.
Il est vrai que depuis les cartes bancaire permettent aussi l'accès à ces crédit à la consommation très couteux.
On n'a pas l'argent pour un achat coup de coeur. Pas grave, on prend un crédit et après on pleure qu'en fin de mois on n'a plus d'argent.
Maintenant je ne vois pas Orange se contenter de comptes sans frais. Quand on voit ses tarifs dans les télécom on peut en douter. le but est uniquement de piéger des clients pour faire plus de bénéfices.
Il serait bien que Orange envisage aussi de proposer des services aux PME, TPE et professions libérales ...
Les clients de la Banque Postale font actuellement l'objet de ponctions de frais démesurés, injustifiés, bref du vol pur et simple ;
La Banque Postale devient une banque de voyous, il convient d'organiser paisiblement la clôture des comptes dans cette banque postale de bandits en cols blancs
Mais la n'est pas le propos, il s'agit de la future banque Orange qui ne sera pas gratuite malgré la communication de l'entreprise!
Pour le pouvoir étatique actuel, il s'agit de surveiller et de contrôler l'intégralité des flux d'argent, et si nécessaire d'ordonner aux opérateurs la limitation et le blocage de ces flux ; jusqu'à la ponction de l'argent des citoyens directement dans leur compte d'épargne (directive européenne DRRB applicable au 01/01/2016, pour renflouer les banques en difficulté) !
Pour les opérateurs télécoms, il s'agit de capter des frais et des commissions sur la totalité des opérations financières des citoyens ; une véritable mine d'or moderne. De plus, pour ces derniers, il s'agit aussi de disposer, avec un accès direct au compte bancaire, d'un levier supplémentaire puissant de pression sur leurs clients, en cas de litige commerciale ou de service.
La criminalisation de la possession d'argent liquide est en marche !
Il reste seulement à espérer que cette nouvelle banque ne se laissera pas tenter, à plus ou moins longue échéance, par les démons et les excès que permet le modèle de banque universelle en vogue dans notre beau pays. Excès qui finiront, tôt ou tard, par mener à une nouvelle crise majeure (http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/tous-les-ingredients-d-un-nouveau-krach-sont-reunis-650450.html).
Rendez-vous dans quelques mois pour voir !
La révolution numérique est en marche et sera terrible .
invetsir massivement dans des infrastructures pour etre par la suite oblige de les mettre a dispo a titre quasi gratuits a d'autres, ca n'est pas tres interessant
tous les gros groupe se reorientent massivement vers le service, ca allege le bilan!