Prixtel et le pari des forfaits mobiles qui s’ajustent aux usages

L’opérateur a dévoilé de nouvelles offres dont le prix évolue selon la consommation. A La Tribune, David Charles, son fondateur, n’exclut pas de s’allier à terme avec un des nouveaux opérateurs Internet fixe de fibre optique dans les campagnes.
Pierre Manière
David Charles, le patron de Prixtel, qu'il a fondé il y a 12 ans.

Dans le marché ultra-concurrentiel du mobile, Prixtel est à l'offensive. Vendredi dernier, l'opérateur de téléphonie mobile a rénové son catalogue. Concrètement, le spécialiste « des forfaits qui s'adaptent aux clients », dixit son patron David Charles, propose deux nouvelles offres. Baptisée « L'essentiel », la première coûte de 2 euros à 7,99 euros en fonction de la consommation. Pour cette fourchette de prix, le client dispose de 2 à 4 heures d'appel, de 100 SMS aux textos illimités, et de zéro à 200 mégaoctets de données. La seconde offre, « Le complet », coûte entre 9,99 euros et 24,99 euros. Elle comprend de 4 quatre heures de voix aux appels illimités, les SMS illimités, et de 1 à 20 gigaoctets de data.

Pour proposer ces offres, Prixtel, qui ne possède pas de réseau en propre, loue celui d'Orange et de SFR. C'est la raison pour laquelle il appartient à la catégorie des « opérateurs mobiles virtuels ». Ainsi, les abonnés au forfait « Le Complet » communiquent via le réseau de l'opérateur au carré rouge. Et ceux du forfait « L'essentiel », grâce aux antennes de l'ex-France Télécom, avec qui il vient tout récemment de signer.

Contre « les factures monstrueuses »

Pour l'opérateur fondé en 2004, le credo n'a pas changé : c'est au prix des forfaits de s'adapter à la consommation des clients. En clair, Prixtel garantie que le prix payé ne peut dépasser le haut de sa fourchette tarifaire. L'idée étant ainsi d'avoir des forfaits qui s'adaptent en fonction des besoins pour éviter, d'après l'opérateur, d'onéreuses surfacturations. « On se bat pour éviter que les petits consommateurs, qui ont à un moment des besoins supplémentaires, se prennent des factures monstrueuses, que ce soit chez Free, Sosh [la marque low cost d'Orange, Ndlr] et les autres... », fusille David Charles. Au passage, il tacle son rival Cdiscount, qui vient de sortir un forfait low cost à 2 euros. D'après lui, les pratiques de son concurrent sur le hors-forfait - 30 centimes par minute au-delà des 200 minutes de communication - ressemblent à du « vol ».

Avec ses offres, Prixtel se positionne aussi en chantre de la lutte contre « le gaspillage ». « A quoi ça sert de payer 50 gigas tous les mois quand sa consommation n'est pas homogène d'un mois sur l'autre? », balance le PDG, égratignant indirectement les offres des Orange, SFR, Free et autres Bouygues Telecom. Bref, on l'aura compris : après avoir passé quatre années difficiles après le big bang tarifaire imposé par Free Mobile en 2012, Prixtel repart avec véhémence « à l'abordage » du marché, affirme David Charles. Son ambition ? Doubler son parc de clients dans les deux ans, pour atteindre les 400.000 fidèles. Pour se faire connaître, l'opérateur, 20 millions d'euros de chiffre d'affaires au compteur, mise beaucoup sur une campagne publicitaire à partir de la mi-décembre. Là encore, il se positionne en défenseur du pouvoir d'achat en raillant les offres « non-adaptables » de la concurrence. Le slogan a le mérite d'être clair : « En avez-vous besoin d'autant dans votre forfait mobile ? »

L'opportunité de l'arrivée de la fibre

Pour se développer, David Charles songe aussi à une nouvelle opportunité : l'arrivée d'opérateurs de fibre optique dans les campagnes et les zones les moins peuplées de l'Hexagone, dans le cadre du plan France Très haut débit. L'idée ? S'allier à ces acteurs pour proposer conjointement une offre complète mêlant l'Internet fixe, la télévision et la téléphonie mobile et fixe. Et ainsi séduire plus facilement davantage de clients. Interrogé à ce sujet, David Charles affirme être en discussion avec Vitis, un nouvel arrivant dans la fibre en zone rurale. « On connaît très bien Vitis. On discute avec eux. On est très avancé avec eux. Mais c'est du business, on ne sait pas ce que cela donnera. »

Pierre Manière

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Commentaires 9
à écrit le 28/12/2016 à 20:29
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Quelle publicité exagérée de parler des "forfaits qui s'ajustent aux usages" alors que j'ai, comme beaucoup de décus de prixtel, fait l'expérience du forfait qui passe à 29 euros pour un SMS envoyé depuis l'étranger !

à écrit le 02/12/2016 à 0:02
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C'est de la bouse puante,j'ai déjà testé,c'est plus chèr une fois chezang c'est la prise de tête. ...

à écrit le 01/12/2016 à 21:23
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0 à 200 mégaoctes, ils font bien de le préciser. La plupart du temps on aura une connexion casi nulle (en 2017). L'initiative est bonne pour les petits budgets. Honteuse reste la démarche.

à écrit le 01/12/2016 à 20:40
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Je connais prixtel attention regarder bien leur contrat Combien de numéro d'appel avez vous le droit Pas le temps de communication mais le nombre de destinataires Moi il m'ont résilier mon contrat car ils pensé que j'étais une entreprise et bien n...

à écrit le 01/12/2016 à 16:05
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J'ai aussi essayé, mais...non merci. Au final, ce n'est pas moins cher avec plus de litiges et des petites lignes bien chères. Et puis franchement, qui s'amuse encore à compter ses sms ?

à écrit le 01/12/2016 à 10:04
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De la publicité gratuite pour un opérateur inconnu... Où est l'objectivité ?

à écrit le 01/12/2016 à 8:04
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.... sauf que quand on y a gouté , a Prixtel , on n'a qu'un crédo : plus JAMAIS ca !!!!

le 01/12/2016 à 10:49
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Remarque pertinente: Prixtel a réussi la prouesse de faire pire que SFR-Miséricâble dans les petites lignes, la facturation et le service clientèle. Plus jamais ça.

à écrit le 01/12/2016 à 8:01
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.... sauf que quand on y a gouté , a Prixtel , on n'a qu'un crédo : plus JAMAIS ca !!!!

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