La baisse des prix dans les télécoms est "irreversible" (Montebourg)

Le ministre du Redressement productif, plus favorable à un achat de SFR par Bouygues que par Numericable tient à rassurer les consommateurs si le marché est partagé par trois opérateurs au lieu de quatre.
Pour le ministre du Redressement productif, il ne peut y avoir de hausse des prix en cas de consolidation du secteur de télécoms. Y veillera-t-il ?

Arnaud Montebourg multiplie les arguments pour défendre un rachat de SFR par Bouygues. Premier d'entre eux: une recomposition du paysage des télécoms français n'aura pas d'incidence sur les prix. Interrogé sur RTL ce mardi, le ministre du Redressement productif a commenté les dernières annonces concernant l'achat de SFR. Il a notamment déclaré:

"Le moment est venu d'organiser la renaissance du secteur des télécoms. Je ne crois pas que ça se fera au détriment des consommateurs. Les prix ont baissé de 30%, c'est un acquis irréversible."

Précédent autrichien 

Deux acteurs sont sur les rangs pour acheter la filiale de Vivendi: Numericable et Bouygues Telecoms. En cas de victoire de ce dernier, il n'y aurait donc plus quatre opérateurs mais seulement trois sur le marché (Orange, Free et l'entité née de cette fusion). Dans ce cas, des associations de consommateurs ont cependant dit craindre une montée des prix, rappelant un cas similaire en Autriche et surtout la condamnation des opérateurs pour entente avant l'arrivée de Free.

Le "trublion" Free, garant des prix bas

Contrairement à ces craintes, s'il ne prévoit pas de nouvelle baisse de prix, le ministre estime toutefois que ce ceux-ci devraient rester stables. La présence du "trublion" Free sur le marché garantirait à ses yeux "une concurrence saine et loyale".

Arnaud Montebourg rappelle par ailleurs qu'il compte demander aux opérateurs de financer l'installation de câbles en fibre optique en France, estimée à 30 milliards d'euros. Il a en outre brandi la menace d'un rachat d'opérateur français par un concurrent européen. 

Après l'annonce dimanche d'un accord entre Bouygues et Free en vue d'une cession des antennes du premier au second - ce qui rendrait l'achat de SFR acceptable aux yeux de l'Autorité de la concurrence - Arnaud Montebourg avait déjà affiché sa préférence pour Bouygues. 

Promesses de Bouygues sur l'emploi

Ce dernier aurait apporté des garanties d'emploi dans une lettre adressée lundi au ministre.  "Nous nous engageons à ne procéder à aucun licenciement collectif, plan social, plan de départ volontaire", aurait écrit Martin Bouygues, dans cette lettre citée par l'AFP. 

Arnaud Montebourg répond que cet engagement aura "valeur juridique" en cas de victoire de Bouygues. Il "lui sera opposable et le gouvernement utilisera cet engagement pour ne pas homologuer des plans sociaux qui viendraient". En outre, l'opérateur promet d'investir 2 milliards d'euros sur les réseaux fixes et mobiles, et d'augmenter les capacités d'investissement dans les nombreuses start-ups du numérique.

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Commentaires 7
à écrit le 11/03/2014 à 23:33
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On y croit pas une seconde

à écrit le 11/03/2014 à 22:01
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Quand on parle de montebourde, les commentaires sont tellement acerbes que la tribune les bloque !

à écrit le 11/03/2014 à 20:59
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Il lui a fallu 3 ans pour le voir? Et bien il ne faut pas désespérer il vont sûrement se rendre compte que ca va mal dans notre pays dans les prochaines années.

à écrit le 11/03/2014 à 19:26
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Les paroles de nos politiciens de droite comme de gauche n'ont aucune valeur. Le contraire pourrait être vrai si ces étranges êtres avaient un minimum de morale, de compétence et de si leur vision de la valeur politique n'avait pas une odeur de maffi...

à écrit le 11/03/2014 à 15:47
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Il faudrait connaître le montant de sa commission.

à écrit le 11/03/2014 à 15:21
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Allez, allez ! Quelques contradictions supplémentaires d'un sophiste sinistre qui va finir par nous prouver qu'un seul opérateur amènerait une baisse des prix considérables tout en améliorant l'emploi : moins il y a de concurrence et plus on peut r...

à écrit le 11/03/2014 à 15:20
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Un ministre qui prend clairement position au sujet d'une fusion entre des sociétés privées directement concurrentes de l'acteur leader du marché dans lequel son gouvernement est actionnaire principal.... Intéressant!

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