L'opérateur britannique Vodafone cède sa filiale en Hongrie pour 1,8 milliard d'euros

Alors que Vodafone mène depuis plusieurs années une restructuration de ses activités, le groupe de téléphonie britannique a trouvé un accord pour vendre sa filiale en Hongrie au groupe informatique local 4iG ainsi qu'à Corvinus Zrt, une holding publique hongroise.
En juillet dernier, Vodafone a dévoilé un chiffre d'affaires en légère hausse pour son premier trimestre décalé.
En juillet dernier, Vodafone a dévoilé un chiffre d'affaires en légère hausse pour son premier trimestre décalé. (Crédits : SERGIO PEREZ)

1,8 milliard d'euros en numéraire : c'est le prix auquel le groupe de téléphonie britannique Vodafone va vendre sa filiale en Hongrie au groupe informatique 4iG ainsi qu'à Corvinus Zrt, une holding publique hongroise. Il a en effet annoncé un accord en ce sens, ce lundi, précisant qu'une fusion avec 4iG fera de sa filiale hongroise le numéro deux de la téléphonie mobile et fixe du pays. Cela a fait grimper son action qui prenait 0,34% à 122,16 pence à la Bourse de Londres vers 10H00.

Le montant de la transaction « représente plus de 9 fois le bénéfice d'exploitation ajusté sur les douze mois achevés le 31 mars », a également fait valoir vodafone, affirmant que sa branche hongroise est « complémentaire » de 4iG avec peu de zones où leurs activités sont similaires. « Le gouvernement hongrois a une stratégie claire pour bâtir un champion national public dans le secteur des télécommunications et du numérique », note le directeur général de Vodafone Nick Read, ajoutant que « l'entité combinée augmentera la concurrence et l'accès à l'investissement pour le futur numérique de la Hongrie ». Même si le Britannique se montre rassurant, la vente doit encore doit encore être validée par les autorités concernées et les actionnaires, et l'opération devrait être terminée fin 2022, espère-t-il.

Restructuration

Selon porte-parole à l'AFP, les revenus de cette opération seraient utilisés pour réduire la dette du groupe, qui s'élevait, en mai dernier, à 41,5 milliards d'euros, et à « augmenter la présence dans d'autres marchés ». Et pour cause, l'opérateur télécoms, l'un des poids lourds en Europe, s'est lancé depuis plusieurs années dans une opération de restructuration qui l'a amené à se recentrer sur l'Europe et l'Afrique, après avoir entrepris un programme d'économies et introduit en Bourse à Francfort sa filiale d'antennes-relais Vantage Towers.

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En juillet dernier, Vodafone a dévoilé un chiffre d'affaires en légère hausse pour son premier trimestre décalé. Il a ainsi progressé de 1,6% par rapport à la même période l'an dernier, à 11,3 milliards d'euros. Il accusait toutefois une baisse de 0,5% en Allemagne,  reflétant une perte de clients internet haut débit et télévision après l'entrée en vigueur fin 2021 de nouvelles règles plus favorables aux consommateurs. Cette baisse a néanmoins été compensée par une hausse au Royaume-Uni tirée notamment par l'inflation. Le groupe « a bien progressé vers la stabilisation de (ses) performances commerciales en Allemagne », où les pertes de clientèle se sont réduites par rapport au trimestre précédent, avait fait valoir Nick Read, directeur général du groupe, dans un communiqué.

(Avec AFP)

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