Télécoms : Iliad tente de fusionner avec Vodafone Italia

Le groupe de Xavier Niel, maison-mère de Free en France et d’Iliad Italia de l’autre côté des Alpes, a déposé une offre pour Vodafone Italia selon l’agence Bloomberg. Cette opération permettrait de consolider le marché italien des télécoms, où la concurrence et la guerre des prix font rage depuis des mois.
Pierre Manière
Xavier Niel, le fondateur et propriétaire d'Iliad.
Xavier Niel, le fondateur et propriétaire d'Iliad. (Crédits : CHARLES PLATIAU)

Xavier Niel poursuit sa conquête des télécoms italiennes. D'après l'agence Bloomberg, son groupe Iliad, maison-mère de Free en France, a déposé la semaine dernière une offre de rachat de son rival Vodafone Italia de l'autre côté des Alpes. Contacté par La Tribune, Iliad n'a, pour l'heure, pas donné suite à nos sollicitations. Il n'empêche que les rumeurs concernant un tel rapprochement étaient de plus en plus nombreuses ces derniers mois. Il y a près de deux semaines, Benedetto Levi, le chef de file d'Iliad Italia, l'antenne italienne d'Iliad, ne les a pas démenti à l'occasion du lancement de l'opérateur mobile sur le marché de l'Internet fixe« Aujourd'hui, nous avançons seul », a-t-il simplement déclaré.

Désormais, les ambitions de l'opérateur se précisent. En mettant le grappin sur Vodafone Italia, Iliad Italia changerait de dimension. Sa part de marché dans le mobile passerait de 10,5% à environ un tiers, pour un chiffre d'affaires combiné avoisinant les 6 milliards d'euros. Ce rapprochement, synonyme de consolidation du marché des télécoms, constituerait aussi, peut-être, un moyen de mettre un terme, ou au moins d'atténuer, la féroce guerre des prix que les opérateurs se livrent aujourd'hui.

Iliad Italia n'y est pas étranger. Comme en France il y a près de dix ans, il a largement contribué à dynamiter le marché italien du mobile en déboulant dans le secteur, au printemps 2018, en cassant les prix. Le coup a été rude pour l'opérateur historique Telecom Italia et ses rivaux. D'autant que quelques mois plus tard, le gouvernement les a obligés à surpayer leurs nouvelles fréquences 5G. Outre les investissements dans ce nouveau réseau, le secteur doit également déployer la fibre, un domaine où, contrairement à la France, le pays est très en retard. Dans ce contexte difficile, une concentration pourrait constituer un moyen de redonner un peu d'air aux opérateurs.

Pierre Manière

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