![Des antennes dédiées aux communications mobiles.](https://static.latribune.fr/full_width/2380536/la-hausse-de-redevance-pour-la-conversion-2g-4g-annulee.jpg)
En France comme dans d'autres pays européens, les opérateurs se préparent à éteindre leurs vieux réseaux 2G et 3G. Orange va arrêter sa 2G fin 2025. SFR et Bouygues Telecom vont faire de même fin 2026. En matière de 3G, celle-ci ne sera plus disponible chez Orange et SFR fin 2028. Bouygues Telecom la conservera un an de plus, jusqu'à la fin 2029. Dans un communiqué, la Fédération française des télécoms (FFT) explique les raisons de cette extinction, qui inquiète parfois les consommateurs et certaines entreprises qui utilisent ces technologies.
Les opérateurs soulignent que ces réseaux ont fait leur temps. Il est, d'après eux, nécessaire de les éteindre « tant d'un point de vue de la modernisation des réseaux, de la sécurisation des données ou de l'efficacité environnementale ». Tous estiment, notamment, que les performances de la 2G et de la 3G atteignent leurs limites au regard des usages actuels, toujours plus « datavores ». Les fréquences utilisées par la 2G et la 3G, défendent-ils, pourront être utilisées pour améliorer la 4G et la 5G, bien plus efficaces. « Les usages évoluant, les ressources fréquentielles pourront être exploitées par les nouvelles technologies », argue la FFT.
La forte consommation électrique des vieux réseaux
Le lobby souligne également qu'il n y a pas de logique économique à conserver la 2G et la 3G, par ailleurs bien plus énergivores que la 4G ou la 5G. D'après la FFT, la consommation électrique de la 2G s'élève à 37 kWh par gigaoctet transporté, contre 0,06 kWh pour la 5G. Dans l'Internet fixe, c'est d'ailleurs pour ces raisons qu'Orange a commencé à éteindre progressivement son réseau cuivre, lequel sera remplacé par la fibre, une technologie trois fois moins énergivore. Cela dit, certains clients vont devoir changer de smartphone ou de terminal s'ils ne sont pas compatibles avec les réseaux les plus récents. Mais d'après la FFT, qui cite une étude de l'Arcep, l'impact carbone de ce remplacement sera, à terme, compensé par les gains énergétiques.
La fédération précise que les clients professionnels qui utilisent par exemple la 2G ou la 3G pour connecter des objets, dans le monde industriel notamment, vont devoir changer de technologie, et donc d'équipements. « Ces nouveaux équipements leur permettront de bénéficier de meilleures performances et d'un très haut niveau de sécurité, assure la FFT. Plus durables, ces modules permettront également d'accéder à de nouvelles applications et services à venir. »
L'opposition des fabricants de voitures
L'ennui, c'est que pour certains secteurs, la facture s'annonce particulièrement salée. Aujourd'hui, les fabricants automobiles sont par exemple vent debout contre la fermeture des réseaux 2G et 3G. Et pour cause : 36 millions de véhicules, en Europe, ont besoin de ces technologies pour le bon fonctionnement d'un système d'alarme en cas d'accident. Changer de dispositif, par ailleurs obligatoire, pourrait coûter aux constructeurs automobiles plusieurs milliards d'euros. L'extinction progressive des réseaux 2G et 3G ne sera, sans doute pas, un long fleuve tranquille.
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