Télécoms : l’Arcep affine ses cartes de couverture mobile des opérateurs

Depuis 2017, le régulateur des télécoms permet aux consommateurs, via sa plateforme « Mon réseau mobile », de comparer la couverture et la qualité des réseaux 3G, 4G et 5G des Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free dans tout l’Hexagone. Cet outil intègre désormais pas moins de 200.000 mesures réalisées par des particuliers via des applications.
Pierre Manière
Capture d'écran de « Mon réseau mobile ».
Capture d'écran de « Mon réseau mobile ». (Crédits : DR)

Choisir son opérateur mobile constitue souvent un casse-tête. Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ne pratiquent pas les mêmes prix. Surtout, il ne proposent pas les mêmes niveaux de couverture et de qualité de service avec leurs réseaux 3G, 4G ou 5G. Pendant des années, les consommateurs n'avaient d'autre choix que de se fier aux cartes de couverture mobile des opérateurs. Beaucoup d'élus locaux fustigeaient ces documents. Ils les jugeaient peu fiables, arguaient qu'ils ne reflétaient souvent pas la réalité - en particulier dans les campagnes et zones « blanches » et « grises » où le mobile ne passe pas, ou très mal. C'est la raison pour laquelle l'Arcep, le régulateur des télécoms, a lancé le site « Mon réseau mobile » en 2017.

Cette plateforme cartographique permet à tous les Français de vérifier la couverture mobile des opérateurs. A partir d'une adresse, il est ainsi possible de comparer les réseaux d'Orange, de SFR, de Bouygues Telecom et Free, de voir s'ils couvrent correctement un territoire, ou encore d'avoir une idée des débits descendants et montants. Tous les ans, l'Arcep met à jour cet outil avec les tests effectués pour son enquête annuelle sur la qualité des services mobiles. Mais le régulateur a franchi un palier en y ajoutant un gros volume de mesures issues d'applications de crowdsourcing.

Lever le voile sur les territoires mal couverts

Au total, pas moins de 200.000 mesures ont été ajoutées - ce qui est considérable au regard des 2.000 tests effectués chaque année par l'Arcep. Celles-ci ont été réalisées par des particuliers via les applications spécialisées 5Gmark (Mozark) et SpeedChecker. Ces informations sont toutefois à interpréter avec certaines précautions. « Par exemple, il est impossible de savoir à coup sûr si l'utilisateur a réalisé la mesure à l'intérieur ou à l'extérieur d'un bâtiment », précise le régulateur dans un communiqué. Un point important, puisqu'il est parfois beaucoup plus difficile de capter correctement un réseau mobile dans un immeuble aux murs épais.

Il n'empêche que ces mesures crowdsourcées constituent une avancée significative pour affiner et enrichir « Mon réseau mobile ». Cette démarche s'inscrit dans une politique plus large de l'Arcep dite de « régulation par la data ». En levant le voile sur les territoires peu ou mal couverts par les opérateurs, le régulateur espère qu'ils investiront davantage dans ces territoires. L'objectif est, in fine, que les Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free cherchent davantage à se différencier par la qualité des réseaux, et pas seulement par les prix des abonnements.

Pierre Manière

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Commentaire 1
à écrit le 13/02/2022 à 17:25
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.....carte sujette a caution : certains points signalés comme couverts ne le sont pas (a moins de fixer son mobile sur un drone !!!

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