Ils ont beau grogner contre la fiscalité ou la forte concurrence, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free ne se portent pas si mal. Le dernier observatoire de l'Arcep, le régulateur des télécoms, en témoigne. D'après les travaux de l'institution, dévoilés ce jeudi, les revenus des opérateurs continuent de progresser. Et pas qu'un peu. Au deuxième trimestre, les revenus des opérateurs sur le marché de détail affichent une croissance de 1,7% en un an, à un peu plus de 9 milliards d'euros.
Ce sont les services mobiles qui soutiennent cette progression. Sur ce segment, les revenus des opérateurs ont augmenté de près de 5%, à 3,6 milliards d'euros sur la période. « Les revenus continuent de bénéficier de la reprise des usages mobiles des clients des opérateurs français à l'étranger, dont le revenu progresse à nouveau depuis le deuxième semestre 2021 (+118% en un an ce trimestre), précise l'Arcep. Cependant, ce revenu reste encore inférieur de 30% au niveau observé en 2019, et s'élève à 108 millions d'euros (hors taxes) au deuxième trimestre 2022. » Les ventes de terminaux mobiles par les opérateurs continuent, aussi, de croître. Elles s'élèvent à 740 millions d'euros (+3%) au deuxième trimestre.
5 millions de clients 5G
L'Arcep souligne que la 5G continue, lentement, de faire son nid. Au total, les opérateurs disposent de 5,1 millions de clients utilisant cette technologie dans l'Hexagone. La 5G reste encore très minoritaire. Cette technologie représente, à ce jour selon le régulateur, 6% des cartes SIM en service. Avec 68,3 millions d'utilisateurs, les réseaux 4G restent la norme.
Après deux années de hausse, les revenus des abonnements Internet fixe, eux, stagnent. Ils s'élèvent à 4,15 milliards d'euros au deuxième trimestre. « Ce ralentissement s'explique en partie par une croissance un peu inférieure du nombre d'abonnements Internet à haut et très haut débit, et du revenu associé, qui progresse de 2,6% ce trimestre contre 3,4% un an auparavant », détaille l'Arcep.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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