Etats-Unis : moins d'emplois détruits que prévu dans le secteur privé

Le secteur privé a détruit 491.000 emplois aux Etats-Unis en avril, contre 708.000 en mars, selon le cabinet de conseil ADP. Les marchés apprécient.

Le secteur privé a détruit 491.000 emplois aux Etats-Unis en avril, selon l'étude du cabinet de conseil en ressources humaines ADP publiée ce mercredi. C'est bien inférieur aux pertes de mars (708.000 emplois) et à ce que craignaient les analystes, qui avaient estimé ces pertes à 645.000.

Du coup, les marchés ont fortement rebondi après cette annonce. A Paris, le CAC 40 a ainsi porté sa progression à 2% et approche les 3.300 points (3.290).

Dans le détail, le secteur des services, qui assure près de 85% de l'emploi non agricole aux Etats-Unis, a perdu 229.000 postes en avril, après 384.000 en mars. Avec une main-d'oeuvre en baisse continue depuis plus de deux ans, l'industrie a de son côté a perdu 262.000 emplois, après 324.000 le mois précédent. Les grandes entreprises, comptant 500 salariés ou plus, ont supprimé 77.000 emplois, les entreprises moyennes (de 50 à 499 salariés) 231.000, et les petites 183.000.

Les chiffres officiels du département du Travail pour avril (secteur privé et public) - qui doivent être annoncés vendredi - sont donc plus que jamais attendus. Les analystes estiment que le département du Travail devrait annoncer 620.000 suppressions d'emplois en avril, après 663.000 en mars, qui avait été le mois terrible pour l'emploi américain. La première économie mondiale avait alors vu son chômage, déjà à son plus haut depuis vingt-cinq ans, bondir à 8,5%.

L'indicateur ADP de ce mercredi semble par ailleurs aller dans le sens de l'optimisme exprimé par le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, mardi devant le Congrès. Le patron de la Fed anticipe en effet une reprise de l'économie américaine d'ici à la fin de l'année et perçoit dès aujourd'hui des signes de début de stabilisation.

Il est vrai que l'indice des directeurs d'achat publié mardi par l'association professionnelle ISM a montré un ralentissement de la contraction dans le secteur des services. Il s'est affiché à 43,7 en avril, contre 40,8 en mars. La tendance est la même du côté de l'indice ISM synthétisant l'activité manufacturière, qui est passé de 41 points en mars à 44 points en avril. Autres indicateurs encourageants, la confiance des consommateurs est remontée en avril à son plus haut niveau depuis septembre et, à la surprise des analystes, les dépenses de construction en mars, annoncées lundi, ont augmenté de 0,3%.

 

 


 

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Quel dommage que les bonnes nouvelles ne proviennent que des USA; heureusement que les coûts outre-atlantiques doivent approcher ceux pratiqués en CEE, car, sinon, on verrait les entreprises émigrer vers les USA et le Canada

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ce sont les premières bonnes nouvelles. Vu les montants que les états ont dépensé, nous devons sortir de cette crise. Ensuite, éviter que l'on recommence. Mais la tentation spéculative restera forte. Cette crise augmentera les délocalisations...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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@ henry les couts outre-atlantique approche ceux de la CEE,erreur le SMIC aux USA est de 5 dollars de l'heure faites le calcul en EUROS,avec cela pas grand chose en couverture social,je parle en connaissance de cause.

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