L'euro recule face au dollar. Vers 18h, clôture de la Bourse de Paris, il s'échangeait sous les 1,38 dollar, alors que vendredi il était repassé au dessus de 1,40 dollar. Les différentes statistiques, européennes et américaines, publiées ce lundi, ont largement joué dans les échanges. La devise américaine, servant toujours de valeur-refuge pour des investisseurs moins optimistes, a été moins touchée.

En effet, les chiffres du chômage de la zone euro ont affiché un recul du nombre d'emplois de 0,8% comparé au trimestre précédent. Au premier trimestre, 1,22 million de personnes ont perdu leur travail. De plus, le chef économiste de la Banque européenne de reconstruction et de développement, Erik Berglof, a déclaré que le pire de la récession était à venir. La Banque centrale européenne (BCE) a mis en garde contre des risques toujours élevés pesant sur le système financier de la zone euro. Elle a aussi déclaré que des banques commerciales de la zone euro pourraient subir jusqu'à 283 milliards d'euros de dépréciation supplémentaire d'ici 2010.

Du coté américain, le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement revu à la hausse ses prévisions économiques pour les Etats-Unis. Le produit intérieur brut devrait reculer de 2,5% en 2009, contre 2,8% prévus en avril et augmenter de 0,75% en 2010. Mais le FMI reste méfiant à cause des marchés de l'emploi et de l'immobilier qui devraient peser sur la croissance. D'ailleurs, l'indice Empire State, publié par la Banque de réserve fédérale de New York, a chuté de 5 points à -9,41 en juin, contre -4,55 en mai. Les analystes tablaient sur -4,6. Lorsqu'il est négatif, l'indice témoigne d'un recul de l'activité, alors que zéro est la limite entre contraction et expansion.