Certes, la situation de l'Allemagne est loin d'être catastrophique. Nombre de pays l'envierait même. Il n'empêche, quelques petits nuages noirs ont fait leur apparition ce mercredi : l'inflation s'affiche à un plus haut de trois mois en juillet et d'autres indicateurs macroéconomiques semblent montrer un ralentissement de l'économie allemande.

Les prix à la consommation outre-Rhin ont augmenté davantage que prévu en juillet. Sur un mois l'inflation est de 0,4% contre 0,1% en juin et +0,3% anticipé par les économistes. En juin, l'inflation sur un an était de 2,3%, niveau qui avait été estimé par les analystes pour juillet.

Les prix à la consommation ont augmenté de 0,5% en juillet, affichant sur un an une hausse de 2,3%, a indiqué l'Office de la statistique du Land de Bavière. En juin, ces chiffres étaient ressortis à 0,1% et 2,1% respectivement.

Ces données mensuelles avec celles de cinq autres Länder permettent dévaluer la première estimation de l'inflation dans l'ensemble de l'Allemagne. En juillet, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% en Rhénanie du Nord-Westphalie, de 0,4% dans le Land de Saxe, de 0,5% dans le Brandebourg et dans le Land de Hesse.

Légère baisse de la confiance du consommateur

Le moral des ménages allemands devrait baisser en août, reflétant les inquiétudes concernant la crise budgétaire européenne. Ce repli a été annoncé mardi par l'enquête mensuelle de l'institut d'études GfK, réalisée avant la conclusion d'un accord sur la Grèce la semaine dernière.

Son indicateur avancé du sentiment des consommateurs est également moins bon que prévu. L'indice calculé sur la base d'une analyse  effectuée auprès d'environ 2.000 personnes, ressort en hausse à 5,4 pour août contre 5,5 pour juillet (révisé de 5,7). Il s'agit du deuxième mois consécutif de recul et d'un plus bas depuis novembre 2010. De leur côté, les économistes et analystes anticipaient en moyenne un chiffre de 5,6.

Le climat des affaires en baisse en juillet

L'indice du climat des affaires a reculé en juillet, a annoncé vendredi l'institut IFO, accréditant la thèse d'un ralentissement de l'économie allemande. L'indice du climat des affaires, réalisé auprès de quelque 7.000 entreprises, est ressorti à 112,9 en juillet contre 114,5 en juin. Le consensus Reuters l'anticipait à 113,8.

Selon l'économiste de l'Ifo Klaus Abberger a estimé que la crise de la zone euro n'avait pas de répercussion sur l'Allemagne, même s'il juge que la résolution de la crise est primordiale.