Vers une vaste zone de libre-échange entre la Corée du Sud, le Japon et la Chine ?

Ces trois pays entrent ce 26 mars en négociations dans l'objectif de signer un accord qui faciliterait les échanges commerciaux entre ces trois économies asiatiques pesant pas moins de 20% du PIB mondial. Le projet créerait une zone colossale, avec des échanges commerciaux qui s'élevaient en 2011 à 535 milliards d'euros.
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La Chine et le Japon ont beau se disputer des îles en mer de Chine orientale, les deux pays n'en perdent pas pour autant de vue leurs intérêts commerciaux respectifs. Il en va de même entre le Japon et la Corée du Sud, qui s'opposent concernant des îlots isolés. Depuis quelques semaines, les trois pays ont de nouveaux dirigeants désireux de surmonter les contentieux territoriaux qui les opposent afin de libérer les échanges dans une conjoncture mondiale difficile.

C'est dans ce cadre que s'ouvre ce mardi 26 mars à Séoul les négociations autour d'un éventuel accord de libre-échange regroupant les trois nations, afin de faciliter les relations commerciales entre ces trois économies asiatiques pesant pas moins de 20% du PIB mondial. Les premières consultations sont destinées à fixer le champ, le calendrier et l'organisation de futures négociations sur le fond, a confié à l'AFP un haut responsable sud-coréen.

Réaction face aux Etats-Unis

Si ce projet de création d'une zone de libre-échange trilatérale est aujourd'hui à l'ordre du jour, alors qu'il est évoqué depuis près de 15 ans, c'est que la Chine milite désormais activement pour sa mise en ?uvre afin de répondre à l'influence croissante de Washington dans la région. En effet, les Etats-Unis sont la force motrice dans les négociations sur le Partenariat transpacifique (TPP) visant à créer la plus grande zone de libre-échange du monde, allant du Mexique au sultanat de Brunei. La Chine, elle, bien que deuxième puissance économique mondiale, n'est pas partie prenante dans ces négociations alors que le Japon, troisième économie de la planète, a annoncé en mars son intention de s'y associer.

Face à ce nouveau partenariat commercial, la Chine, la Corée du Sud et le Japon renforceront leur poids grâce à leur projet de libre-échange, qui créerait une zone colossale, avec des échanges commerciaux qui s'élevaient en 2011 à 690 milliards de dollars (soit 535 milliards d'euros). Toutefois, comme au sujet de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis, les discussions promettent d'être ardues sur certains sujets. Les agriculteurs japonais pourraient par exemple s'y opposer, craignant l'importation de riz chinois moins cher.

avec AFP

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Commentaires 7
à écrit le 26/03/2013 à 14:24
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vous avez raison.Mais le Pays qui s'oppose à tous accords de libre-échanges c'est la France et pas l'UE.Nous avons tout à craindre en raison de notre faiblesse industrielle. Nous sommes toujours les premiers à mettre des obstacles,etc. Les blocs asia...

à écrit le 26/03/2013 à 12:43
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Une union asiatique est inévitable. Celle ci marquera, à moyen terme, la fin de la domination mondiale américaine. Je présage que cet événement se produira aux environs de 2040.

à écrit le 26/03/2013 à 11:45
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La Chine imagine bien des stratagèmes pour garder l'avantage à produire le moins cher et s'enrichir à "bon compte"...

à écrit le 26/03/2013 à 11:19
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Tout ça, c'est un peu comme les marchés financiers, ça monte, ça monte et ça s'effondre. Nous sommes dans la période finale du libre échangisme à tout crin, nous allons voir une ère de retour aux frontièrse et à la négociation bilatérale.

à écrit le 26/03/2013 à 11:19
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Je vois bien la Corée du Sud devenir un intermédiaire de dingue entre la l'Europe et la Chine et le Japon puisque seule la Corée du sud a un accord de libre échange avec notre continent... La chine pourra exporter en europe Depuis ma coree du Sud... ...

le 26/03/2013 à 12:49
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.Bien vue Theo, voilà pourquoi le Japon et la Chine veut faire l'accord de libre-échange avec la Corée du Sud, mais pour le réveille des bureaucrates de Bruxelles ne compte pas dessus.

à écrit le 26/03/2013 à 8:47
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Quand on parle de "libre échange" et de "vaste zone" cela ne concerne pas les échanges de marchandise de qualité, mais bien au contraire, ce que les frontières ne laisse pas passer, c'est a dire des produit de basse qualité et de grande production!

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