Les Français toujours parmi les plus gros consommateurs d'antibiotiques

Depuis le lancement du programme de l'assurance maladie pour un meilleur usage des antibiotiques en 2002, la baisse de la consommation a permis d'éviter plus d'un demi milliard d'euros de dépenses et 17,7 millions de traitements inutiles. Mais le rythme de baisse de la consommation, de 3,5% par an depuis 2004, reste insuffisant.

Depuis 2002, année du démarrage du programme de l'assurance maladie pour suivre l'évolution de la consommation d'antibiotiques, les Français ont fait des efforts. Entre 2002 et l'hiver 2005-2006, la baisse cumulée de la consommation atteint en effet 17%, soit 17,7 millions de traitements évités. Pour l'assurance maladie, ce sont ainsi 566 millions de dépenses inutiles qui n'ont pas été engagées. Le principal enjeu de ce meilleur usage des antibiotiques reste cependant la lutte contre le développement des résistances bactériennes, à l'origine de l'échec d'un nombre significatif de traitements.

La réussite est surtout manifeste chez les jeunes enfants (0-5 ans), puisque la baisse cumulée atteint 31%, sur une tranche d'âge qui est traditionnellement la plus forte consommatrice d'antibiotiques. Au début du programme, le nombre moyen de prescriptions chez les plus petits était d'environ deux par enfant et par hiver, tandis qu'on se rapproche aujourd'hui d'une seule prescription. Sur la tranche d'âge des 6-15 ans, la consommation d'antibiotiques a reculé de 22% depuis 2002, mais une première remontée de 3,8% a été constatée l'hiver dernier.

L'assurance maladie note cependant qu'il "faut amplifier la dynamique", car le rythme de baisse de la consommation d'antibiotiques, de 3,5% par an depuis 2004, reste insuffisant pour atteindre l'objectif général d'une réduction de 25% en 2008.

De fait, la France reste malgré ces progrès aux premiers rangs des pays les plus consommateurs d'antibiotiques par habitant. En Europe, elle se place en deuxième position, derrière la Grèce.


Tabac: la Sécu remboursera 50 euros par an pour les patchs
A partir du 1er février prochain, le tabac deviendra hors la loi dans les lieux publics. En contrepartie, l'Assurance maladie remboursera, à cette même date, une partie des dépenses liées à l'achat de substituts nicotiniques (patch, gomme, pastille, inhalateur...) pour arrêter de fumer, à hauteur de 50 euros maximum par an. Cette prise en charge du sevrage "correspond environ au premier mois de traitement", selon la Caisse nationale d'Assurance maladie. Concrètement, les fumeurs qui souhaitent arrêter doivent prendre rendez-vous chez leur médecin traitant, qui doit leur délivrer "une ordonnance consacrée exclusivement aux substituts nicotiniques". La liste des substituts nicotiniques remboursés figure sur le site internet de l'Assurance maladie (www.ameli.fr).

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