La Saur est rachetée par Séché Environnement et la Caisse des Dépôts avec Axa Infrastructure Investissement

Comme l'a révélé latribune.fr ce matin, c'est le groupe Séché Environnement, associé à la Caisse des dépôts et consignations, qui est d'ailleurs un de ses grands actionnaires, et à Axa Infrastructure Investissement qui va reprendre le troisième acteur du marché de l'eau en France. Ils sont en tout cas en négociation exclusive.

Surprise sur le dossier de la Saur. Comme l'a révélé latribune.fr, ce matin, le troisième grand acteur du marché de l'eau en France (derrière la Lyonnaise des Eaux du groupe Suez et Veolia Environnement), la Saur, longtemps restée dans le giron du groupe Bouygues, devrait être racheté à 33% par le "petit" groupe Séché Environnement, associé à la Caisse des dépôts et consignations (47%) et à Axa Infrastructure Investissement (20%), véhicule d'investissement géré par Axa Investment Managers, à l'issue des négociations exclusives en ce sens, confirmées en fin de matinée par les protagonistes.

Cette association n'a rien de surprenant. D'abord parce que la Saur est un gros morceau pour Séché (le prix a atteint 1,72 milliards d'euro) alors que ce dernier n'affiche un chiffre d'affaires 2006 "que" de 379,3 millions d'euros, en hausse certes de 13,2% et un résultat net part du groupe de 34,3 millions (+ 6,2%).

La Caisse des dépôts, bras armé de l'Etat en matière d'investissement, a d'autant plus de raisons d'être associée à l'opération qu'elle est désormais l'un des grands actionnaires de Séché Environnement, s'étant renforcé au capital en septembre dernier en y passant de 5,6% à 14,07% à l'occasion de la cession de la participation du fonds Apax France.

Le rachat de la Saur, détenue par le fonds PAI depuis 2004 (il l'avait racheté à Bouygues pour près d'un milliard), conseillé par la banque d'affaires Rothschild & Cie qui attendait le dépôt des offres ce week-end, faisait ces derniers jours l'objet d'intenses spéculations. On parlait notamment comme repreneur potentiel du fonds Eurazeo ou de la banque australienne Macquarie et de montants pouvant atteindre voire dépasser les 2 milliards d'euros.

L'eau (et son prix) étant un sujet sensible pour les collectivités locales, l'Association des maires de France (AMF) avait fait connaître sa préoccupation face à l'évolution de ce dossier, craigant notamment un rachat par "un fonds de pension australien", à savoir Macquarie.

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