Deux nouvelles arrestations dans l'enquête sur l'attaque de Londres

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La police britannique procede a deux nouvelles arrestations[reuters.com]
(Crédits : © Peter Nicholls / Reuters)

LONDRES (Reuters) - La police britannique a annoncé vendredi avoir procédé à deux nouvelles arrestations dans l'enquête sur l'attaque de mercredi à Londres mais ignore toujours si l'agresseur, Khalid Masood, tué par les forces de l'ordre, a bénéficié de complicités.

Le chef des services antiterroristes de la police londonienne, Mark Rowley, a ajouté que les enquêteurs tentent notamment de déterminer s'il a été en contact avec d'éventuels commanditaires. "Notre enquête vise à comprendre ses motivations, son action et ses associés", a-t-il dit.

"Même s'il n'existe toujours aucune preuve de nouvelles menaces, vous comprendrez notre détermination à établir s'il a agi totalement seul, inspiré peut-être par de la propagande terroriste, ou si d'autres l'ont encouragé, soutenu ou dirigé", a-t-il poursuivi.

Au total, onze personnes dmeurent en garde à vue.

Le bilan de l'attaque, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), s'est alourdi à quatre morts, un homme de 75 ans ayant succombé jeudi à ses blessures. Parmi les blessés, deux sont toujours dans un état grave.

L'auteur de l'attaque a été tué par les forces de l'ordre après avoir précipité sa voiture de location sur des passants qui traversaient le pont de Westminster puis agressé des policiers à l'arme blanche.

"Nous avons identifié le terroriste mort sous le nom de Khalid Masood. Nous savons à présent que son nom de naissance était Adrian Russell Ajao", a ajouté Mark Rowley.

Cet homme de 52 ans né dans le Kent le jour de Noël 1984 et converti à l'islam avait eu des démêlés avec la justice, notamment pour agression ou possession d'armes mais jamais pour des affaires de terrorisme.

Il était apparu en marge d'investigations pour terrorisme et avait attiré l'attention du service de renseignement intérieur, le MI5, mais ne faisait l'objet d'aucune enquête en cours.

Aucun renseignement antérieur n'évoquait une possible intention de monter une attaque terroriste. Il a passé la nuit précédant l'attaque dans un hôtel de Brighton, sur la côte sud.

Dans un message relayé par son organe de propagande Amaq, l'EI l'a présenté comme "un soldat de l'Etat islamique". Mais l'existence de liens entre lui et le groupe djihadiste n'a pas été établie.

(Michael Holden, Henri-Pierre André pour le service français, édité par Gilles Trequesser)