PARIS (Reuters) - Atos a fait état lundi d'une solide dynamique commerciale au premier trimestre en France malgré les échéances électorales et au Royaume-Uni en dépit du déclenchement du Brexit.

La SSII dirigée par Thierry Breton précise en outre dans un communiqué ajuster à la hausse sa prévision de marge opérationnelle à environ 10% en 2017 (contre 9,5%-10% auparavant) et à 11% (contre 10,5%-11%) en 2019 pour prendre en compte l'intégration du spécialiste de communications intégrées Unify Software au 1er janvier.

Atos a parallèlement confirmé son objectif d'une croissance organique supérieure à 2% en 2017, un seuil atteint au premier trimestre avec un chiffre d'affaires de 3,111 milliards d'euros.

Au Royaume-Uni, l'un des principaux pays d'Atos, le groupe estime pouvoir poursuivre tout au long de cette année sa dynamique commerciale entamée au second semestre 2016, a précisé son directeur financier Elie Girard lors d'une conférence téléphonique.

Très peu exposé au secteur financier britannique, Atos ne pâtit donc pas du déclenchement le 29 mars du processus de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et de la perspective d'élections législatives anticipées le 8 juin.

En France, Atos n'a pas souffert d'une campagne présidentielle jugée particulièrement incertaine, signant dans le pays son ratio commandes/chiffre d'affaires (book-to-bill) le plus élevé du trimestre, à 146% contre une moyenne de 98% pour le groupe.

"On n'a pas senti d'effet particulier d'attentisme", a noté Elie Girard.

Profitant de l'amélioration macroéconomique en France, Atos y a signé un contrat majeur dans l'aéronautique et en a renouvelé plusieurs dans l'énergie, a-t-il signalé.

Worldline, filiale cotée d'Atos spécialisée dans les paiements, reste à l'affût d'acquisitions pour consolider le secteur, a ajouté Elie Girard.

La société a publié de son côté un chiffre d'affaires en croissance organique de 1,4% à 374,3 millions et a confirmé tous ses objectifs annuels.

(Cyril Altmeyer, édité par Dominique Rodriguez)