Alors que le Canard Enchaîné publie de nouvelles révélations sur la famille Fillon, un sondage* Elabe, réalisé pour les Echos, montre une nette percée d'Emmanuel Macron, au détriment du candidat Les Républicains. A deux mois et demi du scrutin, le leader d'"En Marche" recueille 22% (+1 point par rapport au dernier sondage) des intentions de vote (si Bayrou se présente) ou 23% (s'il ne se présente pas) pour le premier tour de la présidentielle.
Ce score, inférieur à celui de Marine Le Pen - qui arrive en tête dans les deux cas, avec respectivement 26% (+3 points) et 27% - lui permettrait d'être présent au second tour. En effet, François Fillon arrive troisième des intentions de vote, crédité de seulement 19% (avec Bayrou) ou 20% (sans Bayrou). Un recul de 5 à 6 points de moins par rapport à la dernière vague de sondage, conduisant à un score insuffisant pour se qualifier.
Néanmoins, ces résultats sont à prendre avec prudence : Elabe, dans sa note sur les marges d'erreur, rappelle que celle-ci est d'environ 3 points. Une incertitude qui fait que les positions du trio de tête Le Pen - Macron - Fillon sont loin d'être figées.
Quel scénario au second tour ?
Concernant le second tour, deux hypothèses ont été testées. La première oppose Marine Le Pen à Emmanuel Macron : ce dernier l'emporterait largement, puisqu'il recueille 65% des intentions de vote. En cas de duel Fillon-Le Pen, c'est François Fillon qui l'emporterait, mais sur un score plus serré : 59% contre 41%
La dynamique Hamon
Derrière eux, Benoît Hamon surfe sur sa victoire à la primaire de la Belle Alliance Populaire. Il est crédité de 16% à 17% des intentions de vote (respectivement +10 et +11 points par rapport à début janvier). Selon Elabe, 42% des anciens électeurs de François Hollande seraient prêts à voter pour lui, tout comme 20% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon.
Le leader du mouvement "La France Insoumise" baisse dans les intentions de vote, puisqu'il n'obtient plus que 10%. En outre, seulement 5% des anciens électeurs de François Hollande seraient prêts à voter pour lui aujourd'hui, signe du clivage creusé avec l'électorat socialiste.
*Sondage réalisé les 30 et 31 janvier via internet sur un échantillon de 1.053 personnes, sélectionnées suivant la méthode des quotas.