France et Allemagne en ordre dispersé sur l’avenir du TTIP

Jeudi, le Premier ministre Manuel Valls a demandé "un coup d’arrêt clair" dans les négociations en vue d'un traité de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis (TTIP/Tafta). L'appel de la chancelière allemande Angela Merkel en faveur du projet n'a donc pas été entendu - mais elle a déjà fort à faire avec son opinion publique quand ce n'est pas avec son ministre de l'Economie, Sigmar Gabriel...
Le premier ministre français a réitéré l'opposition de Paris à la poursuite des négociations.

« L'accord sur la table est, en ces termes, inacceptable. Il faut un coup d'arrêt clair, pour repartir sur des bases nouvelles », a déclaré le Premier ministre, Manuel Valls, au cours de son discours de clôture à la conférence des ambassadeurs, selon des propos rapportés par un porte-parole du secrétariat d'État du Commerce Extérieur.

Le compte n'y est pas

« La France a défini depuis le début ses exigences de manière très claire. Or quand on regarde là où on en est, le compte n'y est absolument pas. Et aucun progrès n'a été enregistré », a également déclaré Manuel Valls, s'écartant de son discours prévu pour enfoncer le clou sur ce dossier très controversé.

Cette déclaration intervient la veille d'une rencontre du président François Hollande avec Angela Merkel, vendredi à Evian.

     >Lire : Hollande enterre l'espoir d'un accord sur le TTIP

Mardi, le secrétaire d'État au Commerce extérieur Matthias Fekl avait annoncé que la France demanderait à la Commission européenne en septembre l'arrêt des négociations sur le TTIP (Transatlantic Trade Investment Partnership, également connu sous un autre acronyme anglais, Tafta), les jugeant trop favorables aux Américains.

Dissension au sein même du gouvernement allemand

Quelques heures plus tard, François Hollande avait affirmé qu'en tout état de cause, il n'y aurait pas d'accord « avant la fin du mandat » du président américain Barack Obama.

     >Lire : Sigmar Gabriel dénonce l'échec des négociations du TTIP

De son côté, la chancelière allemande a de nouveau plaidé en faveur de l'accord jeudi, estimant qu'il était « dans notre intérêt de ne pas rétrograder derrière d'autres régions du monde, comme par exemple les régions asiatiques qui ont déjà conclu un tel accord avec les États-Unis ».

Sur ce sujet, Mme Merkel est contestée au sein même de son gouvernement: son ministre de l'Économie, le social-démocrate Sigmar Gabriel, avait ainsi déclaré dimanche que les négociations avaient « de facto échoué ».

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Par EurActiv.fr (avec AFP)

(Article publié le vendredi 2 septembre 2016 à 9:29)

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Commentaires 2
à écrit le 04/09/2016 à 18:24
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Nous ne voulons pas d'un accords défavorables à notre union.... Du libre échange , un accords gagnant pour tous le monde, des même regle de chaque côté de l'Atlantique , pourquoi pas.... Mais pas question d'être le dindon de cette histoire....

à écrit le 03/09/2016 à 16:38
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