Mattel et Hasbro sanctionnés pour avoir exploité les données de mineurs

Des éditeurs de sites pour enfants ont écopé d'une amende de 850.000 dollars pour avoir traquer les données de navigation de leurs utilisateurs.
Jean-Christophe Catalon
Mattel, le fabricant de la poupée Barbie, fait partie des entreprises sanctionnées par la juridiction new-yorkaise.

Barbie et MyLittlePoney se sont fait rappeler à l'ordre par la justice new-yorkaise. Plusieurs entreprises, dont les mastodontes américains du jouet Hasbro et Mattel, ont écopé mardi d'une amende totale de 850.000 dollars pour avoir traquer les données de navigation (ou tracking en anglais) de ses utilisateurs, selon Bloomberg.

Le procureur général de New-York, Eric Schneiderman, a mené deux années d'enquête sur les sites de Viacom (Nickelodeon), Mattel (Barbie, Fisher-Price), Hasbro (My Little Poney) et JumpStart (Neopets). Sur ces sites très populaires chez les enfants aux Etats-Unis, les enquêteurs ont découvert que les services de marketing pouvaient traquer les utilisateurs via leur adresse IP et des cookies. Or, "la loi fédérale exige que les enfants soient exclus des regards indiscrets des publicitaires", a souligné Eric Schneiderman.

Les entreprises sanctionnées devront montrer patte blanche

Les Etats-Unis ont réglementé la collecte et l'exploitation des données des mineurs dès 1998 via le "Children online privacy protection Act" (protection de la vie privée en ligne des enfants en français), amendé il y a trois ans. Cette loi interdit de traquer les données de navigation des mineurs de moins de 13 ans, et impose un accord parental.

Soucieux du respect de cette législation, le procureur général de New-York a exigé des entreprises sanctionnées qu'elle montre patte blanche à l'avenir. Elle doivent désormais transmettre régulièrement des audits de leurs sites, prouvant la non-utilisation d'outils de tracking. Elles sont également sommées de vérifier que leurs prestataires ont intégré ces critères.

> Lire aussi : Sites pour enfants : la vie privée pas assez protégée, dénonce la Cnil (par Giulietta Gamberini, 30.09.2015)

Jean-Christophe Catalon
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