Une quinzaine de pôles de compétitivité sont sur la sellette

Réalisé par les cabinets BearingPoint, Erdyn et Technopolis Group-ITD, le rapport d’évaluation de la politique nationale des pôles de compétitivité publié le 19 juin ne sera pas sans suite. En effet, ses commanditaires, la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services (DGCIS) et la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), ne devraient pas se contenter des remarques globalement positives des experts sur le fonctionnement des pôles.Des pôles renommés ne sont pas des modèlesCar tout n’est pas parfait. « En effet, des pôles, dont certains sont reconnus n’ont pas obtenu une note glorieuse », explique Patrick Haouat, associé gérant du cabinet Erdyn, spécialisé dans le conseil en innovation. Une note que les responsables des pôles recevront à la fin du mois. Selon nos informations, entre quinze et vingt pôles n’auraient pas la moyenne. Ils auront donc tout le mois d’août pour travailler leur argumentaire avant l’oral de rattrapage qu’ils passeront en septembre devant un jury composé de la DGCIS et de la DATAR. Parce que les pôles ont un rôle majeur dans la structuration économique des territoires, les responsables des collectivités territoriales pourraient être aussi conviés à cet examen.Probablement, moins de dix labellisationsSelon les estimations des experts, ce rattrapage devrait se solder par moins de dix délabellisations. « Un certain nombre de pôles ont eu une excellente dynamique au premier semestre 2012, une période qui n’a pas été prise en compte pendant l’évaluation. Ceci devrait jouer en leur faveur », avance Patrick Haouat.Etre délabellisé serait-il si grave ? On ne peut en douter. D’une part, l’image de marque des pôles est très forte. Faire parti des 71 élus est indéniablement un facteur d’attractivité pour les territoires. En perdant son label, un pôle voit son développement forcément hypothéqué. D’autre part, les conséquences financières seraient importantes car la labellisation donne droit, pour une structure d’animation, à bénéficier d’une subvention de l’État, le plus souvent accompagnée d’une subvention des collectivités territoriales. Elle permet aussi de recevoir le financement du Fonds unique interministériel (FUI).Un précédent en 2011 après la première évaluation des pôlesCe ne serait pas la première fois que certains pôles de compétitivité voient leur statut menacer. Un audit publié le 18 juin 2008 réalisé par les cabinets BCG et CMI avait mis sur la sellette 13 pôles sur les 71 existants qui n’avaient pas atteint les objectifs d’innovation. Sept ont été rattrapés et conservés leur statut quand six autres ont été délabellisés le 1er janvier 2011 parce que, concrètement, ils n’avaeint pas de projet de recherche et développement (R&D). C’est ballot quand on se rappelle que les pôles de compétitivité ont été créés en 2004 pour encourager les collaborations entre les entreprises, la formation et la recherche !Les six « déclassés » étaient les pôles Enfant basé à Cholet (Maine-et-Loire), Génie civil (Nantes, Loire-Atlantique), Mobilité transports avancés ou MTA (Chasseneuil-du-Poitou, Vienne), Innoviandes (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme), Prod’innov (Bordeaux, Gironde) et Sporaltec, à Saint-Etienne dans la Loire. Leur statut a été modifié. Ils sont désormais des "grappes d'entreprises" et des "clusters". Ce déclassement ne s’est toutefois pas traduit par une diminution du nombre de pôles. En effet, L’Etat a procédé à la labellisation de six nouveaux pôles dans le secteur des écotechnologies en 2010 
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