La CFE-CGC ouvre la voie à l'application de l'accord sur l'assurance-chômage

La CFE-CGC a renoncé lundi à s'opposer au projet d'accord sur l'assurance-chômage, négocié avant Noël entre syndicats et patronat, et sur lequel la CGT et FO ont exercé leur droit d'opposition. La décision de la centrale des cadres ouvre la voie à l'application de l'accord, puisque trois oppositions syndicales étaient nécessaires pour rendre le texte caduc.

La CFE-CGC a renoncé lundi à s'opposer au projet d'accord sur l'assurance-chômage, négocié avant Noël entre syndicats et patronat, ont annoncé plusieurs responsables de la CFE-CGC. La centrale des cadres n'était pas signataire de cet accord.

Ainsi, l'accord, bien que signé par un syndicat, la CFDT, ne rencontrerait l'opposition formelle que de deux organisations sur cinq, la CGT et FO. (La CFTC a annoncé qu'elle ne le signerait pas mais qu'elle ne ferait pas non plus opposition.) La décision de la centrale des cadres modifie la donne, puisque trois oppositions syndicales étaient nécessaires pour rendre le texte caduc, au nom de la loi de 2004 sur le dialogue social, dite loi Fillon, qui interdit l'entrée en vigueur d'un accord auquel s'oppose une majorité des syndicats. La nouvelle convention chômage pourrait donc s'appliquer si le gouvernement décidait de l'agréer.

Pour rappel, cette convention permettrait d'indemniser un plus grand nombre de chômeurs, selon certains partenaires sociaux, mais elle implique également une baisse des cotisations chômage (des salariés comme des employeurs) en cas d'excédent de l'Unedic. Innacceptable, selon plusieurs syndicats, qui font valoir que la dégradation actuelle de l'économie va de pair avec un besoin de financement croissant du régime de l'assurance chômage.

La décision de la CFE-CGC de ne pas exercer le droit d'opposition n'a pas été prise à l'unanimité des membres de son comité directeur, selon l'un d'entre eux. 29 membres ont voté pour ne pas s'opposer, 6 ont voté pour s'opposer, 12 se sont abstenus, a précisé le président de la centrale des cadres, Bernard van Craeynest.

"On a levé la barrière en considérant qu'on avait une forme d'engagement écrit courageux de Laurence Parisot, élément important puisqu'on ne voulait pas cautionner un système qui aurait conduit à des baisses automatiques de cotisations dès juillet", a dit Bernard van Craeynest, évoquant un courrier de la présidente du Medef reçu lundi midi "après une semaine de discussions intenses".

Ce courrier indique que si la prévision de croissance de l'Insee disponible au 1er juillet laisse envisager un recul du PIB supérieur à 1% pour 2009, les dispositions prévoyant une baisse des cotisations chômage ne seront pas applicables, quel que soit l'excédent d'exploitation de l'Unedic à cette date, selon le président de la CFE-CGC. Laurence Parisot y prend aussi "l'engagement" que les cotisations chômage ne baisseront pas pendant les deux ans de la convention d'assurance chômage, a-t-il estimé.

"Je pense que la convention va passer", a ajouté Bernard van Craeynest, jugeant qu'"il n'y a pas d'accord parfait" et que le maintien du droit d'opposition aurait fait "prendre des risques pour le paritarisme". "Refiler le bébé à l'Etat ne garantissait pas de le retrouver en bon état à la sortie", selon lui.
 

Commentaires 12
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
la cfe-cgc c'est tout sauf un syndicat. on voit leur cadre dans la rue une fois l'usine fermée. bien au chaud dans leur bureau, il attende dque les manares fassent la sale besogne à leur place. c'est dégeulasse!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Etre cadre n'est pas une sinécure, mais un choix, celui de la compétition à outrance avec ses hauts et ses bas ! Quant à dire que les cadres rentrent chez eux le soir peinard, c'est exagéré et mensonger...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
qu'a promis le gouvernement à la CFE CGC? un arrangement entre amis sur la représentativité??

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
La CFE/CGC procède toujours de la même façon : faire semblant d'être contre pour finir par être pour et tirer les marrons du feu en profitant de la contestation émise par d'autres syndicats. Dans le contexte actuel, cette organisation n'a plus aucune...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Ce n'est pas parce qu'on ne voie pas souvent la CFE-CGC dans la rue, que la CFE-CGC est inactive. Au dernières élections prud'homales , avec 28% des voix dans l'encadrement , en tête par rapport à toutes les autres OS , elle a démontré une fois de pl...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Ce pseudo syndicat n'a pas souvent le courage étouffant. La décision de ne plus s'opposer ne serait-elle pas dictée par le MEDEF ??? N'oublions pas que la CFE/CGC n'est pas uniquement un syndicat d'adhérents cadres (ex: Syndicat National des Banques ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Après plus de 20 ans de cotisations à la CFE-CGC, je n'ai pu constater que leurs mauvais conseils dans un litige. Les syndicats ne devraient pas être en mesure de négocier pour tous les salariés alors qu'ils n'en représentent que quelques unités pour...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
L'élection prudhommale ne peut pas être un teste de représentativité. Pourquoi un conseiller (juge) doit-il être élu ? Pourquoi, un juge CFE/CGC serait bien meilleur qu'un autre ? Restons sérieux, cette association n'est en réalité qu'un groupe de pr...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Je pense que des gens "pas courageux" il y en a aussi et surtout dans d'autres centrales syndicales. Dans mon entreprise par exemple, les donneurs de leçons les jours de grèves...........Posent des congès, ou mieux, des heures de délégation!!!!!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Si la CFE/CGC à vendue son ame au diable, d'autres l'on fait il n'y a pas longtemps sur la représentativité.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
Pourquoi les ouvriers envient leurs cadres : parcequ'ils voudraient être à leur place mais leur savoir est trop faible.Un syndicat n'est pas seulement pour déclencler une grève , c'est aussi savoir analyser la situation.La grève s'est pas uniquement ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
je trouve fort dommage que la CFE ne fait jouer son droit d'opposition alors qu'elle refuse de signer! Yen a marre de prendre des demi positions qui ne veulent rien dire et qui surtout ne mènent à rien! Alors messieurs les syndicalistes de la CFE ils...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.