L'accord du Premier ministre, sur des exonérations de charges permettant aux entreprises guadeloupéennes d'augmenter les salaires, conditionne la conclusion des négociations destinées à trouver une issue à la grève générale débutée le 20 janvier, a-t-on appris auprès des négociateurs patronaux et syndicaux.
Le pré-accord prévoit une augmentation de 200 euros pour les salariés percevant jusqu'à 1,6 fois le Smic (45.000 salariés concernés, de source patronale) et de 3%, à négocier entreprise par entreprise ou dans les branches, pour ceux rémunérés au dessus de 1,6 fois le Smic.
Le patronat, qui évalue le coût de ces augmentations salariales à environ 108 millions d'euros, exige, pour y faire face, que l'Etat lui accorde des exonérations de charges. Une note en ce sens doit être transmise aux services du Premier ministre par le secrétaire d'Etat chargé de l'outre-mer, Yves Jégo, "installé" en Guadeloupe depuis une semaine. Il est reparti en métropole pour faire le point avec le gouvernement en promettant de revenir très vite dans l'île. Ce départ a toutefois été très critiqué localement.
La signature de l'accord par le patronat est conditionnée, selon les négociateurs, à l'engagement de l'Etat sur les exonérations de charges demandées.
Les délégations du patronat et du LKP ont quitté dimanche peu avant 8 h (heure locale,13 h à Paris) la préfecture de Basse-Terre, où les négociations s'étaient ouvertes la veille.
Si l'accord du Premier ministre était acquis sur les exonérations de charges demandées, patronat et LKP doivent se retrouver à la préfecture en fin d'après-midi (dans la soirée à Paris).