Christian Noyer met en garde contre les dettes publiques excessives

Les Etats doivent maîtriser leur dette pour préparer l'après-crise et éviter de se livrer entre eux à une concurrence excessive en matière de fiscalité et de réglementation, a déclaré ce dimanche le gouverneur de la Banque de France.

"Les interventions des Etats sont indispensables à l'heure actuelle pour contenir la crise. A court terme, les ratios dette/PIB vont connaître une marche vers le haut dans tous les pays. C'est normal et c'est inévitable", a estimé Christian Noyer, également membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) lors des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence, dont La Tribune est partenaire. "Mais après, une réduction, je dis bien une réduction et je n'ai pas dit une stabilisation, est indispensable."

Selon lui, la sortie de crise des Etats dépendra de leur capacité "à maîtriser ou non leur dette". "Les Etats endettés sont faibles en particulier vis-à-vis des marchés. Les pays émergents s'en souviennent. Nous n'avons pas besoin d'une autre crise de la dette souveraine", a insisté Christian Noyer. "Nous avons besoin d'Etats forts. Nous avons besoin de finances publiques solides pour protéger nos populations des défis qui sont en face de nous".

Le gouverneur de la Banque de France a mis en garde les Etats contre les risques d'une "concurrence excessive" en matière de fiscalité et de réglementation. "Les Etats s'affaiblissent quand ils se font délibérément et excessivement concurrence dans la fiscalité et la réglementation", a-t-il déclaré. "Un peu de concurrence oblige parfois à l'efficacité. Mais la concurrence excessive clairement nourrit les désordres, nourrit les défaillances des marchés".

Commentaires 7
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Christian Noyer le gouverneur de la Banque de France n'a jamais rien vu venir, il doit etre remercié comme il se doit par une éviction avec pour motif : MANQUE DE VIGILENCE, RELACHEMENT et NONCAHLENCE INCOMPREHENSIBLES AVANT LA CRISE - les parlementa...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Définition du libéralisme que nous ont imposé les anglo-saxons : les profits pour le privé, les pertes pour le public.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Puisse l'état français intégrer cette notion et ne pas alourdir encore le poids des prélèvements obligatoires

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Monsieur Noyer, Gouverneur de la Banque de France. Vos propos me vont droit au coeur, mais parlez-en à Sarkosy ! On ne sait même pas pourquoi faire un emprunt qui va encore nous coûter cher. C'est la facilité ! ya qu'à ! Et puis, de surveiller Monsie...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je serai encore plus sévère que mes prédécesseurs, je pense que l'on peut faire crédit à Christian Noyer d'avoir vu venir, comme beaucoup de ses semblables. Ce que l'on devrait leur reprocher c'est de n'avoir rien fait et de continuer à ne rien faire...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La concurrence excessive, il faut la quantifier. La France, taxe-t-il trop ou pas assez? Quel impact sur l'investissement en France si on baisse la taxe professionnelle et le déficit augmente. Une simulation nous permettrait de calcuer le taux optima...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Merci M. Noyer, Nous pouvons pas assez de répéter que la France n'a plus d'argents pour rembourser ces empreints. Quand est ce que la politique va le dire franchement au Français. Que l'opinion public approuve que c'est important d'avoir des finance...

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