Les Françaises accouchent en moyenne à 30 ans

L'âge moyen de la maternité en France ne cesse de reculer. Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée ce jeudi, il est passé en une trentaine d'années de 26 ans et demi à 30 ans. La France continue cependant d'afficher toujours l'un des taux de fécondité les plus élevés d'Europe.

30 ans, c'est l'âge moyen des mères des enfants nés en 2009. Un an plus tôt, les femmes ayant accouché avaient en moyenne 29 ans et un peu plus de dix mois. Cette nouvelle progression mise en avant dans une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) traduit une tendance de fond : l'âge de la maternité continuede reculer en France.  En 1977, l'âge moyen s'établissait à 26,5 ans, rappellent les chercheurs de l'Ined dans la dernière édition du bulletin "Population et sociétés".

"Pour trouver un âge moyen à la maternité aussi élevé, il faut remonter aux années 1914-1918", en raison de l'absence des hommes partis au front, explique Gilles Pison, l'auteur de l'étude, interrogé par Le Parisien.

Dans Le Figaro, ce même chercheur juge "très probable que la France atteigne bientôt 31 ans, voire plus. Mais ceci dans la limite du calendrier biologique, malgré les nouvelles possibilités de la procréation médicalement assistée (PMA)".

En Europe, les femmes ont leurs enfants le plus tard aux Pays-Bas, en Irlande et en Italie.

Le report des maternités est lié à l'allongement de la durée des études, à la progression de l'emploi féminin, au souhait des femmes de s'installer dans la vie avant d'avoir des enfants, et enfin à la diffusion de la contraception, qui a réduit les grossesses non désirées notamment aux âges jeunes.

Une fécondité toujours élevée en France

En revanche le report des maternités ne vas pas "systématiquement de pair avec une baisse de la fécondité", "les deux phénomènes sont disjoints", souligne l'étude de l'Ined.

Ainsi en France, la fécondité est restée élevée en 2009 : 1,98 enfant en moyenne par femme contre 1,99 en 2008, et ce malgré la crise économique. En 2008, les Françaises n'avaient été surpassées au sein de l'Union européenne que par l'Irlande (2,10 enfants).

Dans ce domaine, un fort contraste séparent les pays du Nord et de l'Ouest de l'Europe, où la fécondité est supérieure à 1,7 enfant, de ceux du Sud, du Centre, de l'Est, où elle est presque partout nettement inférieure à 1,6 enfant. Avec quelques exceptions, comme l'Autriche (1,41 enfant par femme) et l'Allemagne (1,38) qui bien que se trouvant au centre de l'Europe, ont des fécondités basses.

Commentaires 2
à écrit le 25/03/2010 à 13:57
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Cette merveilleuse natalité, qui nous singularise (est-ce bon signe?) va malgré tout être insuffisante pour payer les retraites promises. D'autant que plus l'âge des grossesses est tardif, et plus le risques d'anomalies génétiques chez l'enfant est g...

à écrit le 25/03/2010 à 12:42
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Bien evidement, lors'que l'Etat (nous) continue à payer pour faire des enfants....

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