Ce mardi, journée de mobilisation sociale contre la réforme des retraites, le ministère de l'Intérieur a dénombré à la mi-journée une "participation légèrement supérieure" à celle des précédentes mobilisations, "due à la forte présence de lycéens".

La contestation lycéenne a en effet gagné du terrain, avec 360 lycées perturbés ce mardi (8,3% du total), selon le ministère de l'Education nationale. L'Union nationale lycéenne (UNL), première organisation lycéenne, a appelé les lycéens à manifester aux côtés des salairés. Le ministre du Travail Eric Woerth, puis le Premier ministre François Fillon ce mardi, ont jugé "irresponsables" les appels à manifester lancés par la gauche aux jeunes.

Ainsi, "environ 500.000 personnes" ont manifesté à la mi-journée, a annoncé le ministère. A Paris, 330.000 personnes ont manifesté en deux cortèges, soit 30.000 manifestants de plus environ que le 23 septembre, a indiqué l'intersyndicale en fin d'après-midi.

Force Ouvrière a annoncé que le chiffre de 3 millions de manifestants serait dépassé ce soir. Selon le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, les manifestations "sont sensiblement plus importantes que les dernières fois, avec des chiffres en province un peu partout supérieurs".

Un "ancrage dans le privé"

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a également affirmé qu'au regard des défilés du début d'après-midi la participation était "largement plus importante" que lors des précédents mobilisations. 

"Ce qui est spectaculaire, c'est la diversité et l'ancrage dans le privé", a estimé Bernard Thibault au sujet des grèves. "Le gouvernement va se tromper car il va encore communiquer sur la base des grévistes dans le public", alors que "la caractéristique c'est le nombre d'entreprises privées touchées par le mouvement de grève ", a estimé Bernard Thibault.

A l'Elysée, "on s'attend à une journée suivie" et "on est attentif", selon un proche du président Nicolas Sarkozy.