Le PS estime que le plan de sauvetage proposé n'est pas assez ambitieux

Les députés socialistes s'abstiendront sur le plan d'aide à la Grèce, déplorant l'absence de création d'"eurobonds" et les dégâts sociaux provoqués par un plan trop tardif et brutal.
Copyright Reuters

Les députés PS ne voteront pas "pour" le plan d'aide à la Grèce. Mais pas contre non plus... Souhaitant ne pas gêner Georges Papandréou, Premier ministre grec issu du Pasok (parti socialiste grec), les socialistes français vont se réfugier dans une prudente abstention. Ils n'en estiment pas moins que le plan concocté ne va pas assez loin et ne résoudra pas la crise grecque.

"Il n'y a rien dans le plan qui permette de mutualiser la dette au niveau européen, regrette ainsi Liêm Hoang-Ngoc, secrétaire adjoint à l'économie du PS et parlementaire européen. Une mutualisation qui aurait été possible si le plan avait décidé de doter le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour lui permettre d'émettre des eurobonds". Autre insuffisance, selon le PS : le plan n'institue pas la fameuse taxe sur les transactions financières au niveau européen, un projet pourtant évoqué. Or, pour les socialistes, cette taxation aurait pu notamment permettre d'alléger les dettes souveraines.

A cet égard, Martine Aubry se montre sévère : "tout ce que nous avions dit à propos de la Grèce s'est malheureusement révélé vrai. Le plan imposé aux Grecs a été trop tardif et trop brutal, explique à La Tribune la candidate aux primaires socialistes. Le remède est pire que le mal, les dégâts sociaux sont là sans pour autant que l'amélioration des équilibres financiers soit au rendez-vous, faute de croissance. Contrairement à ce qu'ont dit M. Sarkozy et Mme Merkel, il ne s'agit d'ailleurs pas de payer les dettes des Grecs à leur place, mais simplement de leur permettre d'accéder à des crédits à des taux acceptables alors qu'aujourd'hui les marchés leur demandent des taux exorbitants. Donc, nous nous abstiendrons pour dire que nous voulons la solidarité avec la Grèce, mais que nous voulons un autre équilibre entre croissance et réduction des déficits et que l'on s'attaque enfin à la racine des problèmes. L'Europe a besoin non pas de pompiers, mais d'architectes qui réguleront enfin sérieusement la finance, qui mettront en place un véritable gouvernement économique, et qui nous doteront de la politique industrielle et des armes commerciales permettant à notre continent de retrouver son poids dans la mondialisation."

Commentaires 3
à écrit le 07/09/2011 à 10:19
Signaler
quand on est pas capable de proposer mieux que son concurrent, on fait profil bas. les français ne sont pas dupes, enfin j'espère.. de vos gesticulations qui ne cherchent qu'à masquer le vide de votre programme.

à écrit le 06/09/2011 à 11:51
Signaler
Le PS se ridiculise ......

à écrit le 06/09/2011 à 9:12
Signaler
C'est du déjà entendu. En 2008, les mêmes, dénoncaient le manque de moyens mis sur la table par Sarko pour faire face à la crise. L'orage passé, il dénonçaient Sarko en disant qu'il en avait trop fait et surtout qu'il avait " DONNE " de l'argent aux...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.