Très net rebond du baril de pétrole. De nouveau orientés à la baisse lors des échanges sur les marchés asiatiques, au lendemain d'un net repli, les cours du brut ont inversé la tendance. A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" grimpait ainsi de 6,62 dollars, à 70,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent de la mer du nord gagnait 5,10 dollars, à 65,29  dollars le baril.

Dans la matinée, le baril de Bent a touché 58,38 dollars, un plus bas depuis février 2007. A New York, le baril est tombé à 62,35 dollars lors des échanges électroniques d'avant séance. Après avoir perdu le tiers de sa valeur sur le seul mois d'octobre, le prix du brut avait encore reculé de près de quatre dollars lundi, sur un marché qui reste pessimiste pour les perspectives économiques et la demande d'or noir.

Ce renversement de tendance s'explique notamment par la baisse plus importante que prévu des taux de la Banque centrale australienne, dont le taux directeur a été abaissé de 0,75 point à 5,25%. Par ailleurs, le recul du dollar face à l'euro favorise mécaniquement un rebond du pétrole, en le rendant moins cher pour les investisseurs.

D'autre part, les Emirats Arabes Unis ont annoncé qu'ils avaient réduit leur production de 200.000 barils par jour. De son côté, l'Algérie a réduit sa production de 71.000 barils. Les deux pays membres de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) mettent ainsi en oeuvre la baisse de la production de 1,5 millions de barils par jour décidée le 24 octobre par le Cartel. De nombreux analystes doutaient de la volonté de certains pays d'appliquer la décision de l'Opep.

Et le Venezuela devrait demander "une réduction supplémentaire d'un million de barils lors de la prochaine réunion de l'Opep qui se tiendra le 17 décembre ou avant", a indiqué ce mardi le ministre vénézuelien de l'Energie et du pétrole, Rafael Ramirez.

Enfin, la plupart des marchés actions européens ont terminé dans le vert, portés par un environnement optimiste à l'approche du résultat de l'élection américaine qui décidera du prochain maître des Etats-Unis. Un optimisme qui alimente lui aussi le rebond des cours du brut.