Etats-Unis : la confiance des constructeurs de logements à son plus bas historique

L'indice NAHB a touché en novembre son plus bas niveau historique. Par ailleurs, les prix à la production américains ont reculé de 2,8% en octobre.

Le secteur immobilier américain est plus que jamais en berne. La confiance des constructeurs immobiliers américains a ainsi touché au mois de novembre son plus bas niveau historique, selon l'Association nationale des constructeurs (NAHB). L'indice NAHB/ Wells Fargo s'établit à 9 points, en baisse de 5 points par rapport à octobre. Les analystes s'attendaient à une stabilité de cet indice à 14 points, qui constituait son précédent plus bas historique.

Un chiffre en dessous de 50 signifie que les constructeurs jugeant les conditions négatives sont plus nombreux que ceux qui envisagent la situation avec optimisme. L'indice n'avait pas autant baissé en un seul mois depuis la chute de six points à 33 enregistrée en août 2006. Mais la raréfaction du crédit, les craintes persistantes sur l'emploi et la perspective d'une récession plombent le moral des constructeurs américains.

Par ailleur, linflation continue à refluer outre-Atlantique. Les prix à la production ont chuté en octobre à un rythme qui constitue un record depuis que cette statistique est établie (1947), en reculant de 2,8% en octobre, a annoncé ce mardi le département américain du Travail. Cette baisse, exprimée en données corigées des variations saisonnières, est largement supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur un recul de 1,8%.

C'est le troisième mois consécutif que les prix à la production reculent, après des reculs de 0,4% en septembre et 0,9% en août. Mais sur un an, les prix à la production restent en hausse, de 5,2%.

La chute d'octobre est uniquement attribuable à celle des marchés des matières premières alimentaires et énergétiques. Les prix à la production de l'énergie ont en effet reculé de 12,8% (plus forte baisse depuis juillet 1986), et ceux de l'alimentation (huiles, viandes, produits laitiers, légumes) de 0,2%. Les prix à la production des produits pétroliers bruts ont chuté de 18,6%, et ceux de l'essence de 24,9% (record depuis 1947).

Toute pression inflationniste n'a cependant pas disparu, puisque hors alimentation et énergie, les prix à la production progressent de 0,4% sur un mois, et, ce qui reste un record depuis 1989, de 4,4% sur un an. Parmi ces produits, les prix des pneus (+4% en octobre), des véhicules utilitaires légers (+2,6%) et des avions civils (+1%) sont ceux qui progressent le plus vite.

La hausse des prix à la production, qui avait été de 7,2% sur les sept premiers mois de l'année, s'est arrêtée grâce au retournement du marché du pétrole. Le baril de brut, en seulement quatre mois, a perdu près des deux tiers de sa valeur.

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