Le baril de pétrole est resté stable ce jeudi malgré la très fort hausse des stocks américains en produits pétroliers, ressortis nettement supérieurs aux attentes. Mais la perspective d'une nouvelle baisse de l'offre a maintenu les pressions haussières. Du coup, le baril de "light sweet crude" a gagné 12 cents à 43,67 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir perdu près de 3 dollars. A Londres, le Brent de la mer du nord a pris 37 cents, à 45,39 dollars le baril.

L'état des stocks américains en produits pétroliers est donc largement supérieur aux attentes des analystes. Les réserves de pétrole brut ont ainsi bondi de 6,1 millions de barils la semaine dernière alors que les marchés tablaient sur une hausse beaucoup moins importante de 1,4 million. Les stocks d'essence ont augmenté de 6,9 millions de barils, contre une progression de 1,9 million de barils attendue par les analystes.

Enfin, les stocks en produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont progressé de 800.000 de barils alors que le consensus escomptait un gain de seulement 500.000 barils. Ces stocks sont particulièrement suivis pendant l'hiver, qui se traduit par une augmentation de la demande en fioul de chauffage aux Etats-Unis.

Mais, de leur côté de la balance, les marchés estiment que l'offre va progressivement s'aligner sur la demande. Notamment parce que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) appliquent plus rigoureusement leurs quotas de production, réduits de 4,2 millions de barils par jour depuis septembre. Et une nouvelle baisse pourrait intervenir en mars.