Les mises en chantier de logements et les permis de construire délivrés aux Etats-Unis ont rebondi de manière inattendue en février, après sept mois de baisse, selon les données publiées mardi par le département du Commerce à Washington.
Les mises en chantier ont augmenté en février de 22,2%, après une chute de 14,5% le mois précédent. C'est le pourcentage le plus important depuis janvier 1990. Le volume en rythme annuel des mises en chantier est de 583.000, contre un consensus établi initialement à 450.000 et après un volume de 477.000 en janvier, qui reste le plus bas niveau touché par cette statistique depuis le début de sa publication en 1959.
Le nombre de permis de construire délivrés est plus modeste. Il a atteint 547.000 en rythme annuel, soit 3% de plus que le mois précédent, contre 500.000 permis attendus par les analystes, après les 531.000 de janvier, plus bas niveau touché par l'indicateur depuis sa première publication en 1960.
Le nombre de permis de construire donne une idée de la tendance à venir du marché de la construction, en décrépitude depuis deux ans. Chiffre clé pour les marchés, le nombre de permis de construire de maisons individuelles a rebondi de 11% en février (373.000 autorisations en rythme annuel).
Ces nouvelles, qui demanderont à être confirmées dans les mois à venir, sont encourageantes pour l'économie américaine, où la reprise des marchés de l'immobilier et de la construction est considérée comme l'une des clés de la reprise économique.
Hausse contenue des prix à la production
Autre statistique contredisant les prévisions, les prix à la production aux Etats-Unis ont augmenté de 0,1% seulement en février, contre une hausse attendue par les analystes à 0,4%, les prix de l'énergie ayant progressé à un rythme modéré, selon les statistiques publiées ce mardi par le département du Travail. En janvier, les prix producteurs avaient augmenté de 0,8%, après cinq mois de baisse consécutifs.
Hors prix de l'alimentation et de l'énergie, indicateur moins volatile, les prix à la production ont en revanche augmenté de 0,2% en février, soit plus que prévu puisque les analystes attendaient une hausse de 0,1%, après une hausse de 0,4% en janvier.
Les prix à la production de l'essence continuent de grimper, mais à un rythme moins rapide que le mois précédent, enregistrant une hausse de 8,7% (contre 15% en janvier). Les prix du fioul domestique en revanche ont chuté de 7,2%, après une hausse de 5,4% en janvier. Les prix à la production des produits alimentaires ont de leur côté baissé pour le troisième mois consécutif, diminuant de 1,6%, après un recul de 0,4% en janvier.
