Une semaine marquée par le rejet du texte sur le téléchargement illégal

A la Une de l'actualité cette semaine, le rejet du projet de loi "Création et Internet" par l'Assemblée nationale, mettant en suspens ce texte très controversé. La polémique autour des séquestrations de patrons, la baisse du taux du Livret A, le début de la saison des résultats à Wall Street et l'échec de la tentative de rachat de Sun Microsystems par IBM ont également fait les gros titres.

L'ASSEMBLEE NATIONALE REJETTE LE PROJET DE LOI CREATION ET INTERNET

Surprise ce jeudi à l'Assemblée nationale. Les quelques députés présents ont en effet rejeté le projet de loi "Création et Internet", mettant en suspens l'avenir de ce dernier. Adoptée par l'Assemblée la semaine passée, le texte était passé ce mardi en Commission mixte paritaire (CMP) afin de parvenir à la rédaction d'un texte commun avec le Sénat. Celle-ci avait rétabli la "double peine", c'est-à-dire la suspension de la connexion Internet (de deux à 12 mois) pour les internautes qui persistent à télécharger des fichiers illégalement malgré les deux avertissements envoyés par l'Hadopi et l'obligation de payer leur abonnement le temps de la sanction. Un durcissement qui n'a pas plu à certains députés de la majorité, expliquant leur faible mobilisation pour faire voter le projet. Malgré ce camouflet, la ministre de la Culture, Christine Albanel, s'est déclarée "déterminée à se battre", indiquant que le texte sera à nouveau débattu dès la fin du mois. "Le vote négatif de l'Assemblée nationale retarde l'adoption du texte, ça ne le bloque pas. On va repasser le texte avec une lecture à l'Assemblée et une lecture au Sénat avec un vote conforme", a expliqué ce son côté Roger Karoutchi, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement. "Ce texte sera de toute manière bien sûr voté. L'opposition appelle de son côté le gouvernement à renoncer définitivement alors que de nombreuses associations se sont élevées contre ce texte.

LES SEQUESTRATIONS DE PATRONS SE POURSUIVENT, POLEMIQUE AU SEIN DE LA CLASSE POLITIQUE

dans un climat social tendu, le phénomène des séquestrations des patrons s'amplifient. Derniers exemples en date, jeudi soir, trois cadres dirigeants de Faurecia ont été retenus pendant cinq heures par des salariés de l'équipementier automobile. Ces derniers réclamaient de meilleurs modalités financières pour le plan social annoncé en décembre mais ils n'ont obtenu aucune amélioration substantielle. La veille, quatre cadres du fabricant britannique d'adhésifs Scapa - le directeur des opérations européennes du groupe, Derek Sherwin, mais aussi le directeur financier, la directrice du personnel, et le directeur général de Scapa France - ont été séquestrés dans une usine du groupe menacée de fermeture dans l'Ain, avant d'être libérés mercredi soir.

Ces nouveaux cas de séquestration s'ajoutent à celui de quatre cadres du constructeur Caterpillar la semaine dernière en Isère, ainsi que ceux auparavant de Sony et 3M. Il survient aussi alors que Nicolas Sarkozy a lancé mardi un avertissment en indiquant qu'il ne "laisserait pas faire" les salariés séquestrant des dirigeants pour dénoncer les plans sociaux. Cette ferme condamnation fait suite à des échanges houleux au sein de la classe politique autour des propos de la socialiste Ségolène Royal. Cette dernière, dans une interview au Journal du Dimanche ce week-end, a affirmé que ces actions - tout en étant illégales - permettaient parfois à des salariés "fragilisés, piétinés et méprisés" de se faire entendre. Selon un sondage CSA publié ce mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, les Français semblent très partagés sur la question puisque 50% jugent que cette méthode d'action n'est "pas acceptable", contre 45% qui la jugent "acceptable". D'après un autre sondage mené par Ifop-Paris Match et publié sur le site du magazine ce mardi, seules 7% des personnes sondées "condamnent" ces actions ; 63% disent "comprendre mais ne pas approuver" ces d'actions et 30% les approuver.

Ce vendredi, le conseiller spécial de l'Elysée et "plume" du président de la République, Henri Guaino, a souligné sur RMC et BFM TV que dans ces affaires de séquestrations de dirigeants d'entreprises, chacun peut" faire valoir ses droits" : "jusqu'à preuve du contraire, exercer des violences sur quelqu'un est passible de poursuites" et "il appartient aux séquestrés de porter plainte. Si quelqu'un qui est séquestré, juge qu'on lui a fait violence et décide de porter plainte devant la justice, je ne pense pas que cette plainte sera classée, donc la justice suivra son cours. Nous sommes dans un Etat de droit et dans un Etat de droit on n'obtient pas ce qu'on veut en faisant violence aux autres. Le gouvernement fera respecter ce principe, le président de la République l'a rappelé il y a quelques jours.

Cette ferme condamnation fait suite à des échanges houleux au sein de la classe politique autour des propos de la socialiste Ségolène Royal. Cette dernière, dans une interview au Journal du Dimanche, a affirmé que ces actions - tout en étant illégales - permettaient parfois à des salariés "fragilisés, piétinés et méprisés" de se faire entendre. Selon un sondage CSA publié ce mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, les Français semblent très partagés sur la question puisque 50% jugent que cette méthode d'action n'est "pas acceptable", contre 45% qui la jugent "acceptable". D'après un autre sondage mené par Ifop-Paris Match et publié sur le site du magazine ce mardi, seules 7% des personnes sondées "condamnent" ces actions ; 63% disent "comprendre mais ne pas approuver" ces d'actions et 30% les approuver.

NOUVELLE BAISSE DU TAUX DU LIVRET A

La ministre de l'économie Christine Lagarde a annoncé vendredi que la rémunération annuelle du livret A allait passer de 2,5% à 1,75% au 1er mai. Ce taux sera appliqué jusqu'au 31 juillet, date à laquellle le taux sera de nouveau révisé. Toutefois, le gouvernement a précisé que le gouverneur de la Banque de France pouvait proposer une révision de ce taux si la variation des marchés monétaires et de l'inflation s'avéraient importantes entre aujourd'hui et le 1er mai. La rentabilité du livret préféré des Français a ainsi atteint un plus bas depuis sa création en 1818. Comme lors des précédentes révisions, le gouvernement a réajusté le taux de 0,75 point, suivant ainsi la recommandation du gouverneur de la Banque de France. En effet, l'application stricte de la formule de calcul aurait donné 1% de rentabilité car elle dépend des taux monétaires, qui ont été divisés par deux, et de l'inflation qui a été divisée par trois. Pour un livret A rempli jusqu'au plafond (soit 15.300 euros), les intérêts entre le 1er mai et le 1er août prochain atteindront 66,9 euros contre 95,6 euros si le taux était resté à 2,5%. Soit un manque à gagner de 28,7 euros sur la période.

 

ALCOA A OUVERT UNE SAISON DES RESULTATS REDOUTEE À WALL STREET

La saison des résultats du premier trimestre 2009 a officiellement débuté cette semaine à Wall Street. Et c'est Alcoa qui a ouvert le bal ce mardi après la clôture de Wall Street. Le numéro un américain de l'aluminium a ainsi publié une perte de 497 millions de dollars au cours des trois premiers mois de l'année, contre un bénéfice de 303 millions l'an passé. Alcoa enregistre ainsi son deuxième trimestre consécutif de pertes, après avoir accusé un déficit de 1,2 milliard de dollars au quatrième trimestre 2008. Cette nouvelle perte pour le groupe américain, un peu supérieure aux attentes, est principalement due à la chute de la demande et des prix (qui ont plongé d'environ 50% depuis juillet dernier). Hors éléments exceptionnels, le déficit ressort à 59 cents par action, soit 3 cents de plus que les prévisions des marchés. Alcoa a ouvert le bal des résultats, qui s'intensifiera la semaine prochaine avec notamment General Electric, Intel, Google et les banques Goldman Sachs, Citigroup et JPMorgan. Leur consoeur Wells Fargo a livré jeudi des prévisions des bénéfices largement supérieures aux attentes, rassurant les marchés sur l'état de santé du secteur bancaire américain.

SUN MICROSYSTEMS DIT NON AUX AVANCES D'IBM

Le rachat de Sun Microsystems par son concurrent IBM pourrait bien être compromis. Selon des informations du Wall Street Journal, la direction du fabricant de serveur américain aurait jugé le prix proposé par son homologue trop bas, rejetant l'offre d'IBM et mettant fin aux discussions exclusives. La dernière offre en date du groupe informatique, qui a proposé de mettre sur la table entre 9 et 10 dollars par action, valorise Sun autour de 7 milliards de dollars. L'offre initiale, selon la presse, était de 10 à 11 dollars par action, valorisant Sun entre 7,4 milliards et 8,2 milliards de dollars. Le rachat de Sun permettrait à IBM de se développer dans le stockage de données, l'Internet, les télécoms et les serveurs. Il s'agirait de la plus grosse acquisition de l'histoire du groupe. Mais plusieurs analystes sont dubitatifs sur le bénéfice pour IBM de mettre la main sur Sun, certes propriétaire du langage Java et du système de gestion de données MySQL, mais qui enchaîne les pertes et les restructurations. IBM, à l'inverse, fait partie des entreprises ayant le mieux résisté à la crise, en ayant diversifié ses services. Si la fusion devait finalement avoir lieu, la part du marché américain des deux groupes fusionnés pourrait atteindre 42% dans les serveurs et 65% dans le stockage de données.

 

Commentaires 6
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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on va refaire voter une loi autant de fois qu'il faudra pour la faire accepter,nous vivons et nous sommes dans un pays "formidable"!!!!! c'est comme si on repassait le bac "50 fois"" pour l'obtenir

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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telechagement les emissions sur internet sont le resultat des nouvelles technologies. quant on a inventé l'automobile, a-t'on indemnise les charretiers ????? qand on a invente le metro, a t'on indemnise...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Mais Mr Le Président même votre Femme Carla aime les "pirates" du net,la preuve en vidéo > http://www.youtube.com/watch?v=WY1HSq28c10

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pourquoi lorsqu'on envoie un commentaire vous ne l'affiché jamais ? Je doute que sur ce sujet vous en avez reçu zéro ?? Je retourne sur le nouvel obs,ieux ils donnent vraiment la parole au internautes ! ! C'est une petite vidéo, mais qui pourrai...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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MANIFGESTATION CONTRE LA LOI HADOPI La tribune fr va y participer pour défendre les droits de ses internautes ? Des députés ont prévu d'être présents. Afin de ne pas laisser retomber la pression contre la loi Hadopi et faire obstacle à la secon...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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MANIFESTATION CONTRE LA LOI HADOPI MANIFESTATION CONTRE LA LOI HADOPI La tribune fr va y participer pour défendre les droits de ses internautes ? Des députés ont prévu d'être présents. Afin de ne pas laisser retomber la pression contre la loi ...

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