Indicateurs mitigés aux Etats-Unis

L'indice composite du Conference Board a progressé plus fortement que prévu au mois d'avril. En revanche, la dégradation de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie est supérieure aux attentes. Et le nombre de nouveaux chômeurs a baissé moins que prévu .

Signes contradictoires ce jeudi pour l'économie américaine. L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture au cours des six prochains mois, a progressé en avril pour la première fois en sept mois, de 1,0% par rapport au mois précédent. Cette hausse est supérieure à celle qu'attendaient les analystes, qui tablaient sur un rebond de 0,8% de cet indice.

Pour la première fois depuis un an et demi, plus de la moitié (sept) des dix composantes de l'indice ont progressé, note le Conference Board. Les plus forts contributeurs de la hausse ont été la composante mesurant la performance de la Bourse et celle mesurant les écarts de taux, ajoute cet institut de conjoncture privé. A l'inverse, la masse monétaire et les permis de construire ont été les deux freins les plus forts à la hausse de l'indice.

En revanche, l'indice de la Réserve fédérale de Philadelphie a moins progressé que prévu par les marchés. Il est ressorti à -22,6, contre -24,4 en avril et contre -18 anticipé par les analystes. Cette évolution traduit un ralentissement de la dégradation de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie, mais cette contraction est supérieure à celle escomptée.

"Bien que les indices pour l'activité générale ou l'emploi se soient améliorés, l'indice mesurant les nouvelles commandes a légèrement décru", observe l'institution dans l'étude mensuelle qui accompagne la publication de son baromètre. Toutefois, "la plupart des indicateurs portant sur l'activité future se sont à nouveau remarquablement améliorés en mai, suggérant que les dirigeants (du secteur industriel) de la région sont davantage confiants sur la possibilité une reprise dans les six prochains mois", ajoute la Fed de Philadelphie.

Enfin, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué aux Etats-Unis lors de la semaine au 16 mai, à 631.000 contre 643.000 (révisé) la semaine précédente, a annoncé ce jeudi le département du Travail. Les économistes attendaient de 625.000 à 630.000 inscriptions au chômage. La décrue vient principalement des Etats et salariés de l'automobile, qui avaient contribué à la forte hausse des demandes d'allocation la semaine précédente, a expliqué un membre de la division statistique du département du Travail à l'occasion de la publication de ces chiffres.

Les inscriptions de la semaine au 9 mai ont été révisées en hausse par rapport à une estimation initiale de 637.000. La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 628.500 contre 632.000 (révisé) la semaine précédente.

Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s'est élevé à 6,662 millions, un nouveau record, lors de la semaine au 9 mai (derniers chiffres disponibles), contre 6,587 millions la semaine précédente. La proportion de ces chômeurs dans la population active a atteint, pour la première fois depuis décembre 1982, 5%, contre 4,9% une semaine plus tôt. Le nombre de chômeurs indemnisés a affiché une progression de 118% sur un an.

Depuis le début de la récession en décembre 2007, le nombre de chômeurs indemnisés est alimenté par des inscriptions en hausse tendancielle, dont le nombre n'a jamais baissé plus de deux semaines de suite. Le pic avait cependant été atteint fin mars, à 674.000 demandes hebdomadaires.

Plus généralement, le taux de chômage outre-Atlantique était, selon les dernières données du département du Travail, de 8,9% en avril.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Qu'est-ce que cela veut dire tout ça ? C'est la méthode Coué pour se vaincre que l'économie mondiale repart ? On peut vraiment se demander si tout cela est crédible, si l'on n'est pas en train de nous rouler dans la farine une fois de plus, et si le ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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On a avec ce genre de rapport un bel exemple de la manière d'utiliser les chiffres( les bons de préférence)et de les triturer dans tous les sens pour leur faire dire ce que l'on veut. La science économique y gagne-t'elle?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ces efforts totalement désespérés pour nous faire croire qu'on voit "le bout du tunnel" sont pathétiques. On va chercher la dérivée d'une grandeur pour faire croire qu'elle diminue ou quelle est faible en niveau. La question : "Le tunnel" sommes-no...

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