Le pétrole a repassé lundi le seuil des 68 dollars sur le marché new-yorkais, un cours qu'il n'a plus atteint depuis fin octobre, après qu'une baisse du billet vert face à l'euro eut poussé les investisseurs à se porter vers les matières premières.
L' euro s'échange, pour sa part, lundi à son plus haut niveau de l'année, au-dessus de 1,42 dollar, après que des indicateurs en Chine et en zone euro eurent confirmé que le pire de la crise semblait passé et aiguisé l'appétit des cambistes pour la monnaie unique au détriment du dollar. En fin de matinée à Paris, l' euro s'échangeait à 1,4230 dollar contre 1,4153 dollar vendredi.
Deux indicateurs ont renforcé le goût du risque chez les investisseurs, poussant la monnaie unique à un niveau plus atteint depuis le début de l'année. Premier encouragement, la production manufacturière a continué de croître en mai en en Chine, selon deux indices des directeurs d'achats (PMI) publiés lundi. L'engouement pour l' euro s'est encore renforcé quand les cambistes ont appris que l'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier en zone euro s'était redressé encore plus que prévu en mai, selon une deuxième estimation lundi de la société Markit.
Attendus jeudi, le taux de chômage et le marché de l'emploi en mai aux Etats-Unis pourraient entamer ou au contraire renforcer l'avancée récente de la monnaie unique face au dollar. Par ailleurs, jeudi, la BCE devrait maintenir son principal taux à 1%, le niveau le plus bas de l'histoire de l'institution monétaire, après une baisse quasi ininterrompue depuis octobre, et dévoiler le détail de mesures non conventionnelles pour soutenir l'économie. Le Conseil des gouverneurs de la BCE a promis début mai un programme d'achat d'obligations sécurisées d'environ 60 milliards d' euros, une mesure décidée après des mois de baisse des taux qui n'ont pas porté tous leurs fruits pour relancer la machine du crédit. Depuis octobre et l'accélération de la crise, la BCE a abaissé son taux principal de 3,25 points de pourcentage. Depuis, toutes les réunions mensuelles du Conseil des gouverneurs, février excepté, avaient été l'occasion d'une baisse.
Ce taux ne devrait pas bouger et le suspense réside davantage dans le détail des mesures non conventionnelles. Egalement jeudi, la Banque d'Angleterre doit réunir son Comité de politique monétaire et devrait maintenir à son niveau historiquement bas son taux directeur, à 0,5%.
