Etats-Unis : moins d'inscriptions au chômage, gains de productivité

Fin mai, les nouvelles inscriptions au chômage ont ralenti aux Etats-Unis par rapport à la semaine précédente, à 621.000. Et la productivité a augmenté de 1,6% en rythme annuel, son rythme le plus élevé depuis le troisième trimestre 2008.

Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont baissé lors de la semaine achevée le 30 mai pour la troisième semaine consécutive, ce qui n'était plus arrivé depuis novembre 2007, selon les chiffres publiés ce jeudi par le département du Travail. En données corrigées (CVS), ces demandes hebdomadaires d'allocations de chômage ont été de 621.000 lors de la semaine achevée le 30 mai, soit 4.000 de moins que lors de la semaine précédente, à 625.000 (chiffre révisé). Ce niveau est conforme aux prévisions des analystes, qui tablaient sur 620.000 demandes.

Cette amélioration reste modeste, et si elle intervient lors d'une semaine comprenant un jour férié (Memorial Day le 25 mai), suggère néanmoins que le rythme des embauches a légèrement repris et que celui des suppressions d'emplois a ralenti.

La moyenne des inscriptions sur quatre semaines, chiffre d'ordinaire plus représentatif d'une tendance, a augmenté, à 631.250 inscriptions contre 627.250 au cours de la période précédente. Mais la tendance est faussée par des inscriptions anormalement faibles cinq semaines plus tôt.

Phénomène encourageant, la progression du chômage indemnisé s'est arrêtée, après avoir battu des records historiques pendant dix-sept semaines consécutives. Au 23 mai, le nombre de ces chômeurs a reculé à 6,735 millions, soit 0,2% de moins qu'une semaine plus tôt. Le taux de chômage indemnisé, qui avait atteint deux semaines auparavant la barre des 5% pour la première fois depuis 1982, restait à ce niveau.

Par ailleurs, les gains de productivité ont progressé nettement plus qu'initialement estimé au premier trimestre, selon les données publiées jeudi par le département du Travail, mais cela s'explique par une chute record des heures travaillées dans l'industrie manufacturière. La productivité a augmenté de 1,6% en rythme annuel, ce qui correspond à son rythme le plus élevé depuis le troisième trimestre 2008, selon ces données révisées.

Les économistes attendaient en moyenne une hausse de 1,2% après l'estimation préliminaire de 0,8% publiée le mois dernier. Au quatrième trimestre 2008, la productivité avait augmenté de 0,6%.

Le volume horaire a chuté de 9% en rythme annuel au premier trimestre, en réponse à la dégradation de la conjoncture économique. C'est son recul le plus marqué depuis le premier trimestre 1975. Les heures travaillées dans l'industrie manufacturière ont dégringolé de 19,5% en rythme annuel, une chute d'une ampleur inégalée depuis 1987.

Enfin, les coûts unitaires du travail, mesure très surveillée par la Réserve fédérale car ils permettent d'affiner les anticipations d'inflation, ont augmenté de 3% au premier trimestre, alors que les économistes interrogés par Reuters n'attendaient qu'une hausse de 2,9%.

Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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IL faut vraiment être d'un optimisme à toute épreuve pour se réjouir de chiffres aussi catastrophiques ! On reste quand même sur un rythme annuel de 7.5 Millions de chômeurs supplémentaires...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les gains de productivité devraient se traduire par une augmentation des investissements; souhaitons-le!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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hi hi hi !!!

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