Mise en garde du FMI, le Fonds monétaire international, chute des ventes de voitures, l'économie russe est très mal en point face à la crise économique et financière. Ses dirigeants veulent d'ailleurs remettre en cause son modèle surtout basé sur les matières premières, pétrole en tête, qui l'a enrichi considérablement ces dix dernières années mais a freiné son développé dans les autres industries et services. En pleine crise, cette manne pétrolière a d'ailleurs fondu en finançant la tentative de défense du rouble.

Nouveau signe de cette fragilité économique, le chiffre du PIB, le Produit intérieur brut, du pays a plongé au deuxième trimestre. Il recule de 10,9%. C'est encore plus mauvais que les prévisions du gouvernement qui tablait sur une baisse de 8,7% à 10%. Seul point positif, l'activité est meilleure que celle du premier trimestre avec une progression de 7,5%. Sur l'ensemble de l'année, le Kremlin table sur une chute d'activité de
8,5% avec une croissance au deuxième semestre en raison d'un effet comparatif avec la chute des six derniers mois de 2008.

Il se confirme que par rapport au fameux groupe des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), défini il y a quelques années par Goldman Sachs, la Russie est le pays qui se porte le moins, la Chine prévoyant une croissance annuelle de 10%, l'Inde d'environ 8% et le Brésil de 2%.