Une semaine marquée par le sommet du G20

A la Une de l'actualité cette semaine, le sommet du G20 à Pittsburgh et ses discussions sur les bonus dans la finance. Les frais bancaires importants en Europe, la nouvelle progression du chômage en France et l'arrivée attendue d'Henri Proglio à la tête d'EDF ont également fait les gros titres.

Au G20, accord a minima sur l'encadrement des bonus bancaires

Les dirigeants du G20 ont trouvé un compromis sur les bonus bancaires. Ils se sont mis d'accord sur le principe d'une limitation des primes versées dans les métiers de la finance. Le bonus serait limité à un pourcentage du produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires pour une banque) s'il est considéré comme une "menace à un niveau de saine capitalisation". En revanche, aucun plafonnement n'est décidé, malgré l'insistance des dirigeants européens. Mais ces derniers n'ont pas réussi à convaincre leurs homologues anglo-saxons, opposés à une telle mesure. Sur l'autre sujet tendu des discussions, celui de la répartition des pouvoirs au sein du Fonds monétaire international (FMI), un compromis aurait aussi été trouvé. Les pays du G20 ont accepté de faire passer 5% des droits de vote au FMI des pays développés vers les pays émergents. Les dirigeants des 20 pays les plus riches ont également annoncé leur intention de conclure les négociations commerciales du cycle de Doha en 2010.

Bruxelles rappelle les banques européennes à l'ordre

Quelque 154 euros par an. Voila ce qu'il coûte en moyenne aux Français pour disposer de services bancaires simples: gestion d'un compte, virement, prélèvement, chèque, banque en ligne, ou encore, tout simplement, tenue de compte. C'est moins qu'en Italie, "champion" européen de la cherté avec 253 euros par an, mais tout de même 100 euros de plus qu'en Belgique. Bruxelles y voit la preuve éclatante d'un manque de concurrence non seulement entre pays mais à l'intérieur de chaque marché national. La Commission européenne accuse les banques d'abuser de leur position de gestionnaire de compte pour prélever des commissions pratiquement à l'insu de leurs clients. Autre reproche: la fiabilité des conseils, souvent faussée par des conflits d'intérêts, explique Bruxelles. Les employés chargés de vendre des produits de banque sont motivés par des commissions ou des bonus qui les incitent à placer ceux conseillés par leur établissement, même s'ils ne sont pas les mieux adaptés aux demandes de leurs clients. Tous ces obstacles sont autant d'entraves pour les consommateurs, qui ne sont pas en mesure de comparer et hésitent à changer de banque.

18.100 demandeurs d'emplois supplémentaires dans l'Hexagone en août

Le chômage a augmenté en France en août, selon les données publiées jeudi par le ministère de l'Economie et Pôle Emploi. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a augmenté de 18.100 personnes ou 0,7% par rapport à juillet, à 2.553.300 personnes. Sur un an, la hausse est de 25,8%. En prenant en compte les demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), la progression ressort à 0,9% le mois dernier (+32.200 personnes) en variation mensuelle et à 20,4% d'une année sur l'autre. En juin et juillet, la hausse du nombre de demandeurs d'emploi s'était ralentie. Le nombre d'inscrits en catégorie A (ceux qui n'ont pas de travail du tout) a augmenté de 10.700 en juillet en métropole, à 2,53 millions (+25,6% sur un an). Le nombre de demandeurs d'emplois de catégorie A a augmenté de 0,6% pour les hommes (34,5% sur un an) et 0,9% pour les femmes (+17,3% sur un an). Pour les catégories A, B, C, la hausse est de 0,8% pour les hommes (+28,4% sur un an) et de 1,0% chez les femmes (+13,4%). Chez les jeunes de moins de 25 ans, le nombre de chômeurs a augmenté de 0,5% en catégorie A (+33,6% sur un an) et de 0,9% pour les catégories A, B et C (+29,6% sur un an). Le nombre de chômeurs de longue durée - inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus - a augmenté de 1,1% en août pour les catégories A, B, C (+17,1% sur un an).

Henri Proglio va prendre la tête d'EDF

La nomination du PDG de Veolia, Henri Proglio, pour prendre les rênes d'EDF devrait être annoncée ce dimanche à l'issue d'un conseil d'administration de l'électricien. Il remplacera alors l'actuel PDG, Pierre Gadonneix. Si cette nomination est presque acquise, reste encore à savoir quelles conséquences cela va avoir, notamment sur les relations entre les deux groupes. Selon Les Echos de ce vendredi, EDF et Veolia, qui détiennent déjà une filiale commune, envisageraient de modifier leur relation via notamment des liens capitalistiques. Ainsi, EDF prendrait entre 13% et 14% du capital du groupe de services aux collectivités (contre 3,9% actuellement). Cette hypothèse de liens renforcés est d'autant plus probable qu'Henri Proglio, qui préside depuis dix ans Veolia, devrait garder des fonctions au sein du groupe. Les Echos affirment ainsi qu'il pourrait devenir président non exécutif ou président du comité stratégique. Pour le remplacer à la tête de Veolia, le quotidien cite le nom d'Antoine Frérot, directeur du pôle "eau" du groupe d'environnement.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le G20, c'est un nouveau CLUB. MED.? On n'y a pas parlé d'indexer la rémunération des dirigeants sur la qualité de leur PROUTt-estation; pardon!

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