Madrid prêt à utiliser des militaires pour remplacer les contrôleurs aériens absents

Le ministre de l'Equipement et des Transports espagnol s'est dit prêt à utiliser des militaires pour remplacer les contrôleurs aériens. Ces derniers ont multiplié les arrêts maladie, par "stratégie", affirme le ministre.

"Dans des situations exceptionnelles, nous emploierons des contrôleurs aériens militaires pour garantir le trafic aérien dans notre pays. [?] "Nous avons l'obligation de prendre des mesures de remplacement". Ces propos sans équivoque ont été tenus ce mardi par le ministre de l'Equipement et des Transports? espagnol.

Pour José Blanco qui s?exprimait sur Cadena Ser, une radio espagnole, il ne s?agissait évidemment pas d?interférer dans le mouvement de grève qui va affecter le trafic aérien en France à compter de ce soir. Ce membre du gouvernement du socialiste Jose Luis Zapatero souhaitait uniquement montrer aux contrôleurs aériens de son pays que la soudaine multiplication des arrêts maladie au Centre de contrôle de Barcelone relevait à ses yeux d?une volonté manifeste de nuire. "Nous pensons que le haut niveau d'absentéisme des contrôleurs aériens obéit à une stratégie, il peut s'agir d'une infraction à la loi, il peut y avoir des responsabilités et nous devons prendre des décisions" a expliqué José Blanco.

"C'est une décision précipitée" s'insurge l'Union syndicale des contrôleurs aériens

Depuis quelques jours, les aéroports de Barcelone et de Girone ainsi que ceux des Baléares et de Valence connaissent d?importants retards imputables à un manque de personnel dans le centre de contrôle de la capitale de la Catalogne. Mais pour les syndicats, il ne s?agit en rien d?une grève déguisée.

L'Union syndicale des contrôleurs aériens (Usca) assure que la multiplication des arrêts maladie est à mettre au compte du stress généré par les conditions de travail. L?Usca estime que le recours à du personnel militaire serait imprudent voir dangereux. "Nous considérons que c'est une décision précipitée, car ils n'ont pas la même préparation que nous, et il y a de claires différences entre leur travail et le nôtre" a expliqué Camilo Cela, le président du syndicat..
 

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