L'économie américaine a détruit 131.000 emplois en juillet

Les Etats-Unis ont perdu 131.000 emplois en juillet, soit nettement plus que prévu par les analystes, les embauches nettes du secteur privé (71.000) ayant été moins fortes qu'attendu, selon les chiffres officiels de l'emploi publiés ce vendredi qui font par ailleurs apparaître un taux de chômage stable, à 9,5%.

Alors que les chiffres de l'emploi privé américain, publiés ce mercredi, laissaient espérer mieux, la première économie mondiale a détruit 131.000 emplois non agricoles en juillet, soit près du double du chiffre attendu, en raison de la fin des contrats intérimaires liés au recensement et alors que le secteur privé a recruté moins que prévu, selon les statistiques officielles publiées ce vendredi.

Les économistes anticipaient au moins 65.000 destructions d'emplois. Le département du Travail a en outre révisé à 221.000 le nombre de postes détruits en juin, contre 125.000 annoncé initialement. Il a aussi revu en légère baisse les créations d'emplois de mai, à 432.000 contre 433.000 initialement annoncées.

Le secteur privé a toutefois créé 71.000 emplois en juillet, contre 31.000 (révisé de 83.000) en juin et 90.000 créations attendues par le marché, alors que 143.000 emplois liés au recensement ont été détruits. Malgré les destructions d'emplois enregistrées sur le mois, le taux de chômage ressort inchangé à 9,5% en juillet, soit son plus bas niveau depuis juillet 2009. Les économistes tablaient sur un taux de 9,6%. Cette situation peut s'expliquer par la sortie définitive d'une partie des chômeurs du marché du travail.

L'horaire de travail hebdomadaire moyen a par ailleurs augmenté à 34,2 heures, contre 34,1 heures le mois précédent.

Malgré ces mauvais chiffres, la maison Blanche assure ne pas craindre "une rechute de l'économie américaine dans la récession". "Les chiffres du chômage montrent à quel point les nouvelles mesures pour l'emploi présentées au Congrès sont importantes", a poursuivi Christiana Romer, la présidente des conseillers économiques du président américain Barack Obama.

Par ailleurs, le crédit à la consommation a reculé en juin aux Etats-Unis pour le cinquième mois consécutif, selon les chiffres annoncés vendredi par la Réserve fédérale qui soulignent les réticences des ménages à dépenser alors que le chômage reste élevé et que le climat économique reste incertain. Ce repli reste cependant inférieur à ce que prédisaient les économistes interrogés par Reuters.

L'encours de crédit a reculé de 1,34 milliard de dollars, nettement moins que la baisse de 5 milliards attendue par le marché. Le chiffre de mai a été révisé à la baisse et son repli, annoncé initialement à 9,15 milliards, n'est finalement ressorti qu'à -5,28 milliards.

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