Le protectionnisme affecte d'abord les pays les moins riches

Le protectionnisme du G20 nuit aux pays en développement affirment des économistes dans une étude publiée ce lundi.

Malgré leurs engagements à garantir l'ouverture des marchés, les membres du G20 continuent de prendre des mesures protectionnistes dont pâtissent surtout les pays en développement, affirment des économistes dans une étude publiée lundi. Depuis leur dernier sommet en juin, les pays du Groupe des Vingt qui réunit les pays industrialisés et les principales puissances émergentes, ont mis en oeuvre 111 mesures qui nuisent aux échanges internationaux, établit le rapport de Global Trade Alert.

Le nombre de mesures de ce type prises durant la crise et dans les mois ont suivi dépasse 500, souligne encore le texte publié avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20, jeudi et vendredi en Corée du Sud.

"Le franchissement de ce triste seuil jette de nouveaux doutes sur la qualité du leadership du G20 en matière de protectionnisme", estime Simon Evenett, professeur d'économie à l'université de Saint-Gall, en Suisse, et membre fondateur de GTA.

La semaine dernière, l'Organisation mondiale du commerce, l'Organisation pour la coopération et le développement économique et la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement avaient déjà mis en garde contre la progression du protectionnisme, notamment à cause des conflits sur les changes, et ses effets néfastes sur l'économie mondiale.

Le GTA est moins sévère et estime dans son rapport que cette poussée est relativement contenue et que les changes n'ont pas exacerbé le protectionnisme, mais il souligne que les Etats continuent de mettre de plus en plus de barrières à l'entrée de leurs marchés.

Ce groupe d'économistes indépendants exhorte le G20 à s'assurer que les mesures prises par les pays les plus riches ne soient pas prises au détriment des pays les moins développés.

"Sans quoi le sommet du G20 de Séoul risque d'introduire encore plus d'incohérence dans la politique commerciale et de développement - ranimant de vieilles inquiétudes sur le fait que ce que les gouvernement donnent d'une main, ils le reprennent de l'autre", souligne Evenett.

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