Fitch décrète un défaut partiel d'Athènes sans conséquence

Le risque de contagion à la zone euro semble circonscrit.
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Défaut partiel ou sélectif ? Parmi les agences de notation, Fitch Ratings, qui a rendu son verdict dès vendredi, « considère que la nature de l'implication du secteur privé dans le nouveau programme d'aide à la Grèce constitue un défaut partiel », a souligné David Riley, responsable de la notation des États chez Fitch. Selon les calculs de l'Institut de la finance internationale (IFI), en effet, les créanciers privés acceptant d'échanger leurs titres grecs ou de reconduire leurs expositions sur de plus longues maturités subiront une perte de 21 % (en valeur actualisée). Fitch n'est toutefois pas définitivement sombre.

Car ce défaut sélectif devrait être temporaire : jusqu'à ce que l'échange de titres soit réalisé et les nouvelles obligations émises. « La réduction des taux d'intérêt et l'allongement des maturités de la dette offrent potentiellement à la Grèce l'opportunité de retrouver la solvabilité, malgré les défis gigantesques auxquels elle est confrontée », souligne David Riley. Athènes pourrait donc obtenir une notation post défaut de B ou CCC.

À court terme, les conséquences ne devraient pas être aussi déplorables que les marchés le craignaient. Si Jean-Claude Trichet a menacé de ne plus accepter en dépôt de garantie (collatéral) des obligations d'État grecques en défaut lors de ses opérations de refinancement, les banques grecques devraient quand même pouvoir se présenter au guichet de la BCE. Car les États se sont engagés à garantir les titres jusqu'à 35 milliards d'euros. En outre, elles pourraient être recapitalisées à hauteur de 20 milliards d'euros. De quoi prévenir une crise de liquidité. Le marché a d'ailleurs apprécié. Les valeurs bancaires étaient à la fête vendredi en Bourse d'Athènes, et le taux à 2 ans grec a terminé la semaine à 27,6 % contre plus de 39 % jeudi matin.

Enfin, les États disposent d'une arme pour parer au risque de contagion à travers le Fonds européen de stabilité financière (FESF) autorisé désormais à procéder à des rachats sur le marché secondaire. Seul problème, aucun montant n'est fixé. Car si un problème surgit avec l'Espagne ou l'Italie, les 440 milliards d'euros actuels seront bien loin de suffire.

Commentaire 1
à écrit le 25/07/2011 à 16:54
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Les Etats disposent d'une arme pour parer au risque de contagion, Vive les Etats ! Grace au FESF, ils peuvent racheter les dettes de ceux des leurs en difficulte. Vive le FESF ! Leger detail, Il ne lui manque plus que des capitaux. C'est les contrib...

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