Les nouveaux logements israéliens dans les territoires palestiniens irritent le Quartette

En l'espace d'une semaine, Israël a annoncé la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements dans les colonies des territoires occupés, au grand dam de la communauté internationale.
CONSTRUCTION DE 277 NOUVEAUX LOGEMENTS DANS LA COLONIE D'ARIEL, EN CISJORDANIE

Le feu vert donné cette semaine par le gouvernement israélien à de nouveaux logements pour des colons israéliens s'est de nouveau attiré les vives critiques de la communauté internationale.

Dans un communiqué des Nations Unies publié le 16 août, le Quartette pour le Moyen-Orient se dit très "préoccupé par les annonces faites récemment par Israël d'aller de l'avant dans les projets de construction de nouveaux logements" dans les colonies.

Composé de l'ONU, de la Fédération de Russie, de l'Union européenne (UE) et des États-Unis, allié historique de l'État hébreu, le quartette s'est réengagé à ne pas approuver les mesures prises unilatéralement par l'une des parties, notamment l'extension des colonies juives.

En effet, le ministère israélien de la Défense a annoncé la construction de 277 nouveaux logements à Ariel.

Située près de Naplouse, en Cisjordanie, Ariel est la plus grande colonie juive de la région. Peuplée majoritairement par des migrants venus des pays de l'ex-URSS, la ville compte aujourd'hui 18 000 habitants. En 2009, le gel des colonies a accentué la pression sur le marché de l'immobilier qui ne pouvait pas satisfaire la demande croissante de logements.

L'annonce du ministère de la Défense intervient une semaine après que le gouvernement de Benjamin Nétanyahou ait décrété la construction de 1600 nouveaux logements dans le quartier de Ramat Shlomo, à Jérusalem-Est. Le ministère de l'intérieur avance des raisons économiques à ce projet qui permettrait à terme de baisser les prix très élevés des logements, à l'origine de la contestation sociale actuelle.

Les projets du gouvernement, annoncés une première fois lors de la visite du vice-président américain Joe Biden en mars 2010, avaient été très controversés. En effet, la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est et des territoires palestiniens à l'État d'Israël suite à la guerre des Six Jours en juin 1967.

Pour Robert Serry, coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient, l'extension des colonies "serait une action provocatrice qui saperait les efforts de la communauté internationale pour ramener les parties prenantes à la table des négociations".

La colonisation israélienne des territoires occupés est un obstacle majeur à la poursuite des négociations.

Face à cette impasse, les Palestiniens sont déterminés à solliciter un vote, en septembre,  à l'Assemblée Générale des Nations Unies pour la reconnaissance internationale d'un État palestinien.

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