Égypte : Un membre de l'ancien régime contre un Frère musulman au second tour

Les Égyptiens devront élire leur président les 16 et 17 juin. Ils auront le choix entre Mohammed Morsi, candidat des Frères musulmans, et Ahmad Chafiq, ex-Premier ministre de Hosni Moubarak.
Copyright AFP - Le candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi, et Ahmad Chafiq, ex-Premier ministre de Hosni Moubarak, s'affronteront au second tour de la présidentielle égyptienne

C'est officiel : entre islamistes et représentants de l'ancien pouvoir, les Égyptiens devront trancher. La Commission électorale a en effet confirmé ce lundi les victoires au premier tour de l'élection présidentielle du candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi, et de l'ancien Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmad Chafiq. Ces deux candidats dont les noms avaient déjà été annoncés par les partis ainsi que par diverses sources officieuses s'affronteront lors du second tour de l'élection présidentielle les 16 et 17 juin.

Un écart de 260.000 voix

"Aucun candidat n'a obtenu de majorité absolue. Par conséquent, il y aura un second tour entre (Mohammed) Morsi et (Ahmad) Chafiq qui ont obtenu le plus grand nombre de voix" au premier tour des 23 et 24 mai, a annoncé Farouq Soltane. Le président de la commission a ensuite précisé que le candidat des Frères musulmans avait récolté près de 5.765.000 voix soit une courte avance de près de 260.000 sur son adversaire. Le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi arrive en troisième position, avec un peu plus de 4,8 millions de suffrages.

Aboul Foutouh n'appelle à voter pour personne, mais surtout pas pour Chafiq

Avec quelque 4 millions de voix, l'islamiste modéré - exclu des Frères musulmans -, Aboul Foutouh, échoue au pied du podium. "Les Egyptiens ne seront à l'aise qu'avec un État civil. Un Etat religieux est quelque chose qui divise beaucoup", a averti l'ancien chef de la Ligue arabe. Mais s'il n'appelle ainsi pas à voter pour le candidat des Frères musulmans au second tour, il ne soutient pas non plus son adversaire. Il rejette au contraire tout vote en faveur d'un "fouloul", terme péjoratif qui désigne un ancien membre du camp Moubarak.

Les salafistes pour le candidat des Frères musulmans

L'ancien ministre des Affaires étrangères Amr Moussa, qui a réuni lui plus de 2,5 millions de voix, a également refusé de donner une consigne de vote. Au cours de la campagne il avait affirmé se retirer de la vie politique après le scrutin en cas d'échec mais laissé une porte ouverte, ce lundi, en affirmant qu'il n'irait vers personne mais examinerait les propositions que l'on pourrait lui faire. Al-Nour, le principal parti salafiste qui soutenait au premier tour l'islamiste modéré Aboul Foutouh a, quant à lui, annoncé sur son compte officiel twitter, son soutien au candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi.

Moins d'un Égyptien sur deux a voté au premier tour

Enfin, les militants pro-démocratie devraient se rendre aux urnes - bien qu'à reculons - voter contre l'ancien régime et donc pour le candidat des Frères musulmans. Alors qu'au premier tour la participation ne s'est élevée qu'à quelque 46% dans ce pays de 57 millions d'électeurs, l'abstention risque de marquer à nouveau une élection présidentielle tendue.

Commentaires 8
à écrit le 29/05/2012 à 11:51
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La peste ou le choléra ? vous avez le choix entre la dictature ou la charia. Je suis une âne, croyais que la révolution égyptienne était pour la démocratie.

le 29/05/2012 à 14:26
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Nous réfléchissons avec une culture qui n'a rien à voir. Quand les gens n'ont qu'une religion comme culture, ça donne ça.

le 29/05/2012 à 14:32
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Approfondissez vos connaissances en histoire de l'Europe surtout du 8e. au 16 ème siècle et vous comprendrez mieux ce que nous réserve l'avenir.

le 29/05/2012 à 14:34
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Vous aviez free et vous n'aviez rien compris!

le 29/05/2012 à 16:22
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Leo a raison on a deja connu ca , la "trés sainte inquisition" , ses siécles d obscurantisme décrétés par l eglise, Torquemada et ses joyeux compagnons , Gallié qui a faillit passé au grill parce que cet imbécile avait dit que la Terre tournait autou...

à écrit le 29/05/2012 à 10:51
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Ca donne pas envire d'aider la Syrie de voir ca. Les revoltes sont manipulées en fait.

le 29/05/2012 à 14:23
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Hélas, il faut s'attendre au pire après El Hassad. Et si le président syrien avait raison? C'est malheureux mais certains n'arrivent pas a bien se comporter sans dictature dans beaucoup de pays.

le 30/05/2012 à 9:43
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rassurez vous je serais trés étonné qu on bouge militairement en Syrie A: les budgets sont à sec y a plus d argent pour financer cette opération B: la Syrie c est pas la Lybie c est du désert tout plat ou on peut bien reperer ses cibles (ce qui n ...

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