Gouvernance économique : Paris et Berlin n'excluent pas de changer les traités

L'Allemagne évoque une possible collaboration renforcée entre les membres de la zone euro si des règles supplémentaires étaient nécessaires.

Prévenir, sanctionner, rassurer. La ministre de l'Economie Christine Lagarde et son homologue allemand Wolfgang Schaüble ont présenté, mercredi 21 juillet à Paris, leur contribution commune au groupe de réflexion européen sur le renforcement du pacte de stabilité et de croissance."Il importe que nous avancions vite, de manière pragmatique et en exploitant toutes les possibilités offertes par les traités existants", affirme le texte, qui compte quatre pages. "L'existence d'une monnaie unique ne peut se concevoir que dans le cadre d'une coordination accrue des politiques économiques", poursuit la contribution.

Devant les journalistes, le ministre allemand est même allé plus loin en évoquant une "collaboration renforcé" entre les 16 Etats membres, par rapport aux 27. "Si nous avons besoin de règles supplémentaires pour les seize, les autres pays ne nous en empêcheront pas", a-t-il affirmé. Cette position constitue un changement de cap important pour Berlin, qui a toujours défendu des règles communes aux 27 Etats membres de l'UE. Wolfgang Schaüble a d'ailleurs mis en garde contre la création d'un "schisme" entre les Etats de la zone euro et les autres.

Paris et Berlin estiment que les propositions de la Commission "vont globalement dans le bon sens". Les deux capitales suggèrent une meilleure coordination des compétences budgétaires européennes, notamment grâce à un "semestre européen", mais aussi l'élargissement de la surveillance aux divregences de compétitivité entre Etats membres et la prise en compte de la dette privée. Une reprise de la plupart des conclusions du Conseil européen du 17 juin.

Cadre crédible

Les ministres plaident aussi pour une panoplie de "sanctions appropriées" et dont la mise en ?uvre soit "accélérée". Ils évoquent notamment l'imposition d'un "dépôt portant intérêt" aux Etats membres de la zone euro "dont les progrès en matière d'assainissement budgétaire ne suffisent pas à atteindre les objectifs du moyen terme".

La proposition allemande de suspension des droits de vote pour les Etats dans le rouge est également reprise.

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