La Commission tient tête aux Etats sur la réforme de Schengen

Ignorant les demandes de la France, de l'Allemagne et de l'Espagne, la proposition de la Commission prévoit un contrôle accru de l'UE sur les dérogations à la libre circulation des personnes.
Copyright Reuters

Après de nombreuses fuites dans la presse, la

présentation officielle de la réforme de l'espace Schengen

par la Commission européenne était attendue. Devant la presse, vendredi 16 septembre, la commissaire aux Affaires intérieures, Cécilia Malmström, a décrit la libre circulation des personnes comme un ?projet fantastique?, ?tangible, populaire et qui fonctionne?.

Entre 2004 et 2007, la mobilité des travailleurs des nouveaux Etats membres à renforcé le produit intérieur brut de l?UE de 40%, a-t-elle indiqué.

"Sauvegarder Schengen"

La Suédoise a affirmé que l?objectif de l?éxécutif européen était de renforcer l?espace Schengen en garantissant la libre circulation des centaines de milliers de citoyens européens et de pays tiers qui voyagent tous les jours sur ce territoire.

?Ces propositions vont permettre de sauvegarder l?avenir de Schengen (...) Elles introduisent un processus de décision européen qui va renforcer la confiance entre les Etats et rendre l?espace Schengen plus à même de faire face aux défis futurs et aux évènements imprévus?, a-t-elle ajouté.

Cécilia Malmström n?a pas caché que cette révision résultait d?une dispute récente entre l?Italie et la France au sujet des frontières. Les deux pays ont en effet mis en place des mesures spécifiques pour régler l?afflux de migrants en provenance de Tunisie cette année.

Après investigation, la Commission n?a trouvé aucune violation des textes juridiques européens de la part de Paris et Rome. Mais ?dans l?esprit, c?était plus qu?une violation?, a déclaré Cécilia Malmström.

Méthode inefficace

L'approche intergouvernementale sur laquelle est fondée l?espace Schengen est à l'origine de bons nombres de ses faiblesses, a déclaré la commissaire. Si cette méthode pouvait être valide autrefois, quand l?espace comptait seulement six membres, elle est aujourd?hui ?inefficace, avec vingt-cinq membres, et bientôt plus?, a-t-elle ajouté.

La Commission veut faire en sorte que les contrôles aux frontières soit décidés à la majorité qualifiée pour les évènements prévisibles, comme les coupes du monde de football, par exemple.


Lire la suite de l'article La Commission tient tête aux Etats sur la réforme de Schengen
 

 

Retrouvez toute l'actualité européenne, avec...

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.