Un an après l'affaire des Roms, Viviane Reding est toujours aussi déterminée

Lors d'un passage à Paris, la commissaire, a affirmé, pugnace, que ses services surveilleront l'application du plan du gouvernement français contre la délinquance roumaine.
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La "Dame de fer" de la Commission européenne n?a en rien perdu de son franc parler. C'est une Viviane Reding sûre d'elle qui s'est exprimée lors d?une conférence à Sciences Po Paris, organisée mercredi 15 septembre en collaboration avec le "think tank" Notre Europe.

Celle qui fut, à l'été 2010, à l?origine du bras de fer politique entre Bruxelles et Paris sur la politique française contre les Roms, a bien l'intention de continuer à "défendre les droits des citoyens européens".

Une France plus prudente

Elle n?a pas hésité à évoquer le nouveau plan du ministre de l?intérieur français, Claude Guéant, qui vise directement la délinquance roumaine. Il faudra, selon les développements à venir, "analyser" la mise en application des mesures prévues car si "chaque Etat peut lutter contre la criminalité, il ne peut stigmatiser une population (?) Et je peux, en tant que commissaire européenne, prendre des mesures s'il ne respecte pas le droit européen", a-t-elle déclaré.

La commissaire à la Justice estime cependant que, depuis la polémique de l?année dernière, "la France était beaucoup plus prudente dans sa façon de faire et de dire".

Pas un joujou

La réforme de l?espace Schengen va aussi l?opposer à Paris dans les mois à venir. Le 13 septembre, la France, l?Allemagne et l?Espagne ont envoyé une lettre à Bruxelles dans laquelle ils fustigent à l?avance les propositions de la Commission européenne qui veut réduire à 5 jours la durée de fermeture des frontières d?un Etat membre pour des raisons d?ordre public. Toute prolongation serait soumise à autorisation.

Mais pour Viviane Reding, le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l?UE "doit être une décision commune, un cas exceptionnel (?) On ne peut pas permettre, pour des réflexions à court terme de partis politiques, le démantèlement de cet acquis (...) Schengen n'est pas un joujou".


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Commentaire 1
à écrit le 16/09/2011 à 11:03
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Viviane Reding n'a pas été élue par le peuple, ni aucun membre de la commission d'ailleurs. elle n'a donc aucune légitimité à vouloir nous imposer quoique ce soit

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