3,2 milliards d'euros : c'est la somme versée par le FMI à la Grèce après des mois de blocage

Après de longues et difficiles tractations, le Fonds monétaire international a débloqué mercredi une partie de l'aide à la Grèce, soit 3,2 milliards d'euros, offrant un court répit au pays englué dans la récession et les plans d'austérité.
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3,2 milliards d'euros. C'est la somme, en deux tranches de 1,6 milliard d'euros, qui permet à la Grèce de respirer un peu après des mois de blocage. Englué dans la récession et les plans d'austérité, le pays a du mal à mener à bien le programme de réformes commandé par la troïka en échange du renflouement de ses caisses.

Des réformes jugées insuffisantes

Aux termes du plan de sauvetage du pays, ces sommes auraient dû être versées successivement en mai et en août mais le Fonds, tout comme ses partenaires européens de la troïka, avait bloqué le processus. Exigeant que le train des réformes devait "être remis sur les rails", bien qu'Athènes ait donné des gages quant à sa bonne volonté.

Le FMI s'est par ailleurs longtemps accroché à son objectif de ramener ce ratio à 120% du PIB en 2020 au point d'aller au clash avec ses partenaires européens, plus soucieux d'une implosion de la zone euro. Mi-novembre, les dirigeants de la zone euro avaient réclamé plus de souplesse sur ce point s'attirant l'opposition frontale de la directrice générale du FMI. "Nous avons des divergences, nous travaillons et nous tentons de les résoudre", avait reconnu Christine Lagarde.

La fin d'un long gymkhana pour Athènes

Après plusieurs sommets de la dernière chance et un accord arraché fin novembre, le Fonds a consenti à accepter l'objectif d'un ratio de 124% en 2020, à condition que "des mesures supplémentaires" soient envisagés pour faire baisser l'endettement à 120% en 2022. Le Fonds a, par la suite, levé ses dernières réticences à la mi-décembre après le succès de l'opération de rachat par Athènes d'une partie de sa dette auprès d'investisseurs privés.

Un symbole

Cette somme peut sembler anecdotique par rapport à l'ampleur du plan de sauvetage de 172 milliards d'euros accordé par la communauté internationale à Athènes en mars. Il s'agissait du deuxième renflouement du pays après celui de 2010. Mais il a valeur de symbole en clôturant un chapitre du dossier grec qui a divisé le Fonds et ses partenaires européens et alimenté des doutes, au sein de l'institution de Washington, sur les vertus de l'austérité en Europe.

Commentaires 2
à écrit le 17/01/2013 à 12:54
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ca sert à quoi... a tenir ou faire croire c'est un trou sans fonds...hélas rien n'a été mis en place par les soit disant gouvernants, aller voir c'est le chaos et du coté finances et controles c'est risible on nous prend pour des imbéciles mais ilfau...

à écrit le 17/01/2013 à 12:44
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