Nicolas Sarkozy accepte la démission de François Fillon

Dans un bref communiqué, l'Elysée a annoncé que François Fillon avait présenté la démission de son gouvernement. Le Président de la République l'a acceptée, mais s'est gardé d'annoncer le nom de celui à qui il va demander de constituer un nouveau gouvernement.
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François Fillon a présenté samedi la démission de son gouvernement au président Nicolas Sarkozy, qui l'a acceptée et a mis fin aux fonctions du Premier ministre, a annoncé l'Elysée dans un bref communiqué.
Ce communiqué de cinq lignes, publié à l'issue d'une journée de consultations, ouvre la voie à un remaniement annoncé depuis cinq mois mais ne donne aucune indication sur la nomination d'un nouveau Premier ministre.
François Fillon, qui a été reçu deux fois samedi par le chef de l'Etat, revenu dans la nuit du sommet du G20 à Séoul, faisait figure ces derniers jours de favori pour sa propre succession.
Des images prises par des chaînes de télévision à travers le portail du Palais de l'Elysée ont montré le chef de l'Etat serrant longuement et chaleureusement la main du Premier ministre démissionnaire à l'issue de leur deuxième entretien.
Quelques minutes plus tard, l'Elysée diffusait le communiqué suivant : "En application de l'article 8 de la Constitution, M. François Fillon a présenté au président de la République la démission du gouvernement. Le président de la République a accepté cette démission et a ainsi mis fin aux fonctions de M. François Fillon."

Le numéro deux du gouvernement sortant, le ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo, un temps donné favori mais dont l'étoile avait sérieusement pâli, a également été reçu samedi après-midi par Nicolas Sarkozy. L'hypothèse d'un troisième homme n'est pas non plus totalement exclue par des sources gouvernementales ou proches de la direction de l'UMP, le parti présidentiel. Nicolas Sarkozy semble avoir décidé d'accélérer un remaniement qui tient en haleine depuis des semaines membres du gouvernement et commentateurs.

Interrogé sur LCI, Dominique Paillé, le porte-parole de l'UMP, reconnaît d'ailleurs que le choix du successeur de François Fillon restait apparemment très ouvert : "L'élément qui puisse permettre réflexion et qui bien évidemment maintient le suspense, c'est qu'en règle générale, lorsqu'un Premier ministre sortant est appelé à un nouveau gouvernement, il est reconduit en même temps qu'il est mis fin à ses fonctions. Le communiqué de l'Elysée ne le précise pas, il y a donc une possibilité très vaste pour le président de la république dans les heures qui viennent pour la nomination du locataire de Matignon" a-t-il  souligné.

Selon des sources gouvernementales et des proches de la direction de l'UMP, Nicolas Sarkozy aurait en tout l'intention de nommer un gouvernement "resserré" et "féminisé" pour attaquer la dernière partie de son quinquennat avant l'élection présidentielle de 2012.

 

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