Le groupe automobile allemand BMW a enregistré au premier semestre le meilleur bénéfice net de son histoire sur six mois malgré les pertes de Rover, sa filiale britannique à problèmes vendue en mai. Le bénéfice net du groupe a ainsi augmenté de 67% à 319 millions d'euros au premier semestre 2000 comparé au premier semestre 1999, alors que Rover a affiché une perte de 762 millions d'euros contre un trou de 662 millions sur les six premiers mois de l'an dernier. Le chiffre d'affaires a lui aussi établi un record avec une croissance de 15,1% à 18,825 millions d'euros. Les gains du groupe sont conformes aux prévisions des analystes qui misaient sur un bénéfice net situé entre 250 millions et 343 millions d'euros au premier semestre. Rover Cars, vendu au consortium britannique Phoenix pour 10 livres symboliques, était consolidé dans les comptes de BMW jusqu'au 9 mai et Land Rover, vendue au constructeur américain Ford pour 3 milliards d'euros, l'était jusqu'au 30 juin, a rappelé un porte-parole du groupe. Ces cessions avaient mis fin aux déboires de BMW avec sa filiale britannique. L'aventure Rover, entamée en 1994, lui aura coûté au total 4,6 milliards d'euros. Les dépenses nécessaires aux restructurations effectuées dans le cadre de la vente de Rover ne pèsent pas sur les résultats 2000 car elles sont couvertes par les provisions passées sur l'exercice 1999, a rappelé BMW. Pour l'ensemble de l'exercice 2000, le groupe a confirmé miser sur un bénéfice net "nettement supérieur" au résultat net avant exceptionnels de 663 millions d'euros enregistré en 1999. Il table par ailleurs sur des ventes record de plus 800 000 véhicules. Après exceptionnels, le groupe avait affiché l'an dernier une perte nette de 2,49 milliards d'euros à cause des provisions passées pour financer la restructuration de Rover. Il entend toujours s'appuyer sur une palette de produits allant du bas de la gamme moyenne jusqu'au haut de gamme, de la nouvelle Mini (la seule marque de Rover Cars conservée par le groupe allemand) qui sera présentée au salon de l'automobile à Paris en septembre pour être introduite sur le marché courant 2001, à Rolls-Royce à partir de 2003, en passant par BMW. La bourse de Francfort a salué ces résultats: en fin de journée, lundi, le titre gagnait 2,39% à 37,32 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:56

Partager :