Nissan Motor signe un contrat d’exclusivité avec Japan Telecom

Carlos Ghosn, le nouveau PDG installé par Renault à la tête de Nissan Motor, a fait de la réduction des coûts et du nombre des fournisseurs l'une de ses priorités. Il l'applique aujourd'hui de manière spectaculaire, en confiant l'intégralité des télécommunications du constructeur à Japan Telecom, dans l'espoir de réduire de 30% une facture globale annuelle de télécommunications de quelque 15 milliards de yens (150 millions d'euros). Japan Telecom, opérateur fondé par les compagnies de transport ferroviaire nippones et dont l'alliance Concert (AT&T et BT) possède 30%, devra réaliser un réseau global de télécommunications fondé sur le protocole IP, la norme d'internet. Ce réseau devra acheminer à haut débit non seulement la voix et les données ordinaires, mais aussi les produits de la CAO (conception assistée par ordinateur) et les images. Le basculement du trafic vocal devrait intervenir dès le mois prochain et celui des données en septembre. Ce réseau reliant toutes les installations de Nissan au Japon et dans le monde sera capable d'accueillir le commerce électronique et les futures innovations dans les technologies de l'information et de la communication, selon le communiqué commun des deux entreprises. Sur ce dossier, Carlos Ghosn a appliqué la règle qu'il impose à tous les fournisseurs de Nissan depuis que Renault a pris l'an dernier le contrôle du numéro deux japonais de l'automobile : mise en concurrence par appel d'offres, diminution des coûts d'un tiers compensée par une augmentation du chiffre d'affaires pour ceux qui sont retenus. Selon un responsable de France Télécom au Japon, les principaux opérateurs internationaux avaient répondu à cet appel d'offres, bien que 95% du montant du contrat porte en fait sur les télécommunications internes au Japon. France Télécom concourrait avec sa filiale Global One dans le cadre de deux consortiums, l'un avec NTT et l'autre avec NEC. Les trois critères principaux fixés initialement par Nissan était la réduction des coûts, les fournisseurs partenaires (pour les équipements de réseau) et les économies d'échelle avec Renault. Mais ce dernier critère n'est pas entré en ligne de compte pour des raisons de délai. La perte du "grand compte" Nissan est un revers principalement pour NTT, qui rejoint ainsi la liste appelée à grossir des fournisseurs traditionnels mis à l'écart dans le cadre du "plan Ghosn" de rationalisation et de réduction des coûts.
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